Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Somalie

Violences quotidiennes et soldats désabusés

Article publié le 23/07/2009 Dernière mise à jour le 23/07/2009 à 11:35 TU

Un jeune shebab nettoie son arme à Mogadiscio le 21 juillet 2009.(Photo : Omar Faruk/Reuters)

Un jeune shebab nettoie son arme à Mogadiscio le 21 juillet 2009.
(Photo : Omar Faruk/Reuters)

Un employé du Croissant-Rouge somalien a été tué par une balle perdue à Mogadiscio alors qu'il circulait en bus. C'est une illustration des violences quotidiennes entre milices shebab et forces gouvernementales. Pour des soldats sous-équipés la lutte est souvent vaine. La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont signé, il y a quelques mois, un accord de coopération avec le gouvernement. Reportage à Mogadiscio.

Sur la route principale menant au palais présidentiel, creusée de nids-de-poule, des pick-up, surmontés de mitrailleuses, déboulent à fond de train, transportant des dizaines de jeunes, agglutinés, vêtus en civil qui font balancer leurs kalachnikovs dans le vide. Ce sont les soldats du gouvernement.

La plupart ne reçoivent pas de salaire et chaque jour, les blessés s’accumulent dans les hôpitaux de la ville. Et pour certains, la lutte semble parfois vide de sens.

Un soldat : « On n'a plus d’espoir, il n’y a pas de lumière devant nous, ni de futur. Vous savez, on est jeunes, la vingtaine. Moi, par exemple, j’ai vingt-cinq ans et je n’ai pas d’éducation, pas de moyens de me soigner et je ne sais pas à quoi tient ma vie. Vous voyez, ces trois balles qui ont traversé mon bras, ce sont les shebab. Je voudrais avoir une vie ».

A Mogadiscio, l’armée du gouvernement de transition, trois mille hommes, se résume à un agrégat d’anciennes milices sous-équipées.

La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont signé, il y a quelques mois, un accord de coopération avec le gouvernement. La France s’est engagée à former un bataillon somalien en août prochain.