Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Iran

Le président Ahmadinejad limoge le ministre du Renseignement

Article publié le 26/07/2009 Dernière mise à jour le 27/07/2009 à 08:57 TU

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a évincé dimanche le ministre du Renseignement, Gholam Hossein Mohseni-Ejeie ainsi que le ministre de la Culture, Mohammad Hossein Safar Harandi qui avaient critiqué la nomination du vice-président Esfandiar Rahim Mashaie. Devant le tollé provoqué par la nomination à ce poste d'un homme qui se trouve être le beau-père du fils d'Ahmadinejad, l'ayatollah Ali Khamenei avait demandé la semaine dernière au président de revenir sur sa décision, ce qu'il a fait, tout en le gardant comme chef de cabinet. Les services de renseignement ont été accusés samedi par Mehdi Karoubi, candidat malheureux lors de l'élection présidentielle du 12 juin, de torturer les manifestants arrêtés depuis le scrutin.

 Le ministre iranien du Renseignement Gholam Hossein Mohseni Ejeie s'adressant aux médias à Téhéran, le 24 juin 2009.(Photo : AFP)

Le ministre iranien du Renseignement Gholam Hossein Mohseni Ejeie s'adressant aux médias à Téhéran, le 24 juin 2009.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Le président Ahmadinejad a limogé le ministre du Renseignement qui avait critiqué sa décision de nommer un de ses proches, Esfandiar Rahim Mashaie, comme son premier vice-président.

Ce limogeage intervient alors que le président doit prêter serment le 5 août prochain. Les conservateurs reprochent au président Ahmadinejad d’avoir tardé à appliquer l’ordre donné par le guide suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, de limoger Rahim Mashaie. En effet, le président Ahmadinejad a pris une semaine pour démettre Rahim Mashaie de son poste, mais il l’a immédiatement nommé chef de son cabinet.

Dans ce contexte, les dirigeants de l’opposition ont demandé l’autorisation d’organiser jeudi une cérémonie en hommage aux personnes tuées au cours des manifestations qui ont suivi la présidentielle du 12 juin. Selon un bilan officiel, 20 personnes ont été tuées lors de ces manifestations destinées à protester contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Ces derniers jours, la presse iranienne a également rapporté la mort de deux jeunes manifestants en prison. Le pouvoir n’a pas encore répondu à la demande de l’opposition, mais il y a peu de chances qu’elle soit acceptée.