Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Honduras

Zelaya appelle l'armée à se rebeller

par  RFI

Article publié le 27/07/2009 Dernière mise à jour le 27/07/2009 à 11:14 TU

Le général Romeo Vasquez devant ses partisans sur la place Morazan dans le centre de Tegucigalpa le 30 juin 2009.(Photo : Yuri Cortez/AFP)

Le général Romeo Vasquez devant ses partisans sur la place Morazan dans le centre de Tegucigalpa le 30 juin 2009.
(Photo : Yuri Cortez/AFP)

Le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, appelle les militaires de son pays à la rébellion contre le gouvernement de facto qui dirige le pays depuis le coup d'Etat du 28 juin. Dans des déclarations diffusées par Radio Globo, antenne qui lui est favorable, Manuel Zelaya a exhorté les officiers de l'armée à se rebeller contre leurs généraux qui, selon lui, ont trahi le Honduras pour de l'argent. Le président déchu a décidé de rester « au jour le jour » au Nicaragua, non loin de la frontière avec son pays où il se dit bien déterminé à revenir.

Après le coup d'Etat, Hugo Chavez a, depuis le Venezuela, incité des soldats qu'il présumait fidèles à Zelaya à restaurer leur président ; il aspirait à reproduire à Tegucigalpa le sursaut militaire qui l'avait, lui, rétabli au pouvoir à Caracas en avril 2002 après un bref coup de force. Mais les contacts qu'il a cherché à nouer avec des officiers honduriens sont apparemment restés vains, le conduisant à déplorer qu'aucun « courant patriotique » n'émerge dans les rangs des militaires.

L'armée hondurienne reste semble-t-il soudée derrière son chef, le général Romeo Vasquez qui, après le long silence qui a suivi l'expulsion de Manuel Zelaya, s'est plusieurs fois exprimé ce week-end. Pour dire d'abord que les militaires ne tireraient pas sur le peuple, pour préciser ensuite que la position de soutien à une solution négociée, adoptée vendredi 24 juillet par l'armée, n'impliquait aucune volonté de retour du président destitué, seulement le respect du pouvoir civil actuel auquel l'institution militaire se veut subordonnée.

Comment alors expliquer le coup d'Etat du 28 juin? « Nous n'avons fait qu'exécuter les ordres en capturant le président Zelaya », s'est défendu le général Vasquez, qui a également démenti que quelques haut-gradés se soient tout récemment rendus à Washington pour consultations.