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Honduras

Zelaya pose symboliquement le pied en territoire hondurien

Article publié le 25/07/2009 Dernière mise à jour le 25/07/2009 à 16:11 TU

Le président déchu, au milieu de la foule (partisans et journalistes) lors de son bref passage au Honduras, le 24/07/09.

Le président déchu, au milieu de la foule (partisans et journalistes) lors de son bref passage au Honduras, le 24/07/09.

Véritable défi lancé aux autorités du gouvernement de facto de Roberto Micheletti, le président déchu du Honduras Manuel Zelaya a enfin réussi à rentrer dans son pays vendredi, après une première tentative avortée une semaine après le coup d’Etat qui l’avait renversé. Cependant, il n’est resté que peu de temps sur le territoire hondurien où il n’a progressé que de quelques mètres, en raison de la présence des forces de l’ordre à proximité de la frontière. Une frontière vers laquelle les sympathisants de Manuel Zelaya ont été empêchés de s’approcher. Ce qui a provoqué de violents affrontements entre les manifestants et la police.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe 

Ce fut un retour symbolique, et de courte durée. Mais il aura permis à Manuel Zelaya de fouler enfin la terre de son pays, près d’un mois après en avoir été expulsé manu militari.

Accompagné du ministre des Affaires étrangères du Venezuela et d’une foule de journalistes, il a réussi sans encombre à franchir vendredi après-midi un poste frontière entre le Nicaragua et le Honduras, où il est resté quelque deux heures sans être inquiété. Après quoi il est retourné sur le territoire nicaraguayen, pour éviter toute violence et surtout pour sa propre sécurité.

En effet, il ne voulait pas courir le risque d’être appréhendé par les policiers et militaires qui l’attendaient en territoire hondurien, en exécution du mandat d’arrêt lancé contre lui par le gouvernement de facto de Roberto Micheletti qui l’accuse d’être un traître à la patrie. Mais il lui sera difficile ces prochains jours de retourner au Honduras, si telle est son intention, car la frontière sud du pays a été militarisée et le couvre-feu instauré.

Malgré son retrait stratégique, Manuel Zelaya a atteint son objectif : convertir son retour – un  retour haut en couleur -  en une caisse de résonance médiatique qui agisse en faveur de sa cause.

Janet Habel

Professeur à l'Iinstitut des hautes études d'Amérique latine à Paris

« Manuel Zelaya tente de diviser le pouvoir en place en utilisant la mobilisation de ses partisans. »

25/07/2009 par Alexandra Cagnard