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Honduras/Venezuela

Tegucigalpa veut expulser les diplomates vénézuéliens

par  RFI

Article publié le 22/07/2009 Dernière mise à jour le 22/07/2009 à 16:30 TU

La crise régionale qu'a provoquée le coup d'Etat du 28 juin au Honduras contre le président Manuel Zelaya s'envenime : son rival Roberto Micheletti, désigné par le Congrès à la tête du pays, a ordonné l'expulsion dans les trois jours du personnel de l'ambassade du Venezuela. Le Venezuela a décidé d'ignorer cet ordre : Hugo Chavez est un allié du président déchu.

Ariel Vargas, un officiel de l'ambassade du Venezuela au Honduras répond aux questions de la presse. Le gouvernement de facto au Honduras a ordonné l'expulsion du personnel de l'ambassade vénézuélienne. (Photo: Reuters)

Ariel Vargas, un officiel de l'ambassade du Venezuela au Honduras répond aux questions de la presse. Le gouvernement de facto au Honduras a ordonné l'expulsion du personnel de l'ambassade vénézuélienne.
(Photo: Reuters)

Vendredi 12 H : c'est l'ultimatum fixé au personnel vénézuélien en poste au Honduras pour quitter le pays. Le gouvernement de facto s'est justifié en invoquant les menaces de recours à la force et l'ingérence du Venezuela, et il a décidé de retirer parallèlement tout le personnel de l'ambassade hondurienne à Caracas.

Le Venezuela a décidé d'ignorer cet ordre d'expulsion puisqu'il n'émane pas d'un gouvernement « légitime » et « constitutionnel », et il envisage d' « utiliser tous les moyens nécessaires pour préserver l'intégrité de sa mission diplomatique à Tegucigalpa ».

Le plus haut gradé actuel de l'équipe diplomatique vénézuélienne sur place - l'ambassadeur avait été rappelé dès le lendemain du coup d'Etat en signe de protestation - prévoit aussi de résister à la décision de ces « putchistes » qui « s'appuient sur des baïonnettes ».

Hugo Chavez lui-même a considéré mardi 21 juillet que le coup d'Etat contre Manuel Zelaya était aussi une agression contre le Venezuela et tous les pays de l'ALBA, l'Alliance bolivarienne pour les peuples d'Amérique et il a appelé à l'émergence, au sein de l'armée hondurienne, d' « un courant patriotique qui s'unisse au peuple ».

L'épreuve de force se dessine alors que la médiation du président costaricien Oscar Arias ne semble tenir qu'à un fil : ce mercredi marquait en principe la fin du délai demandé par le médiateur aux deux parties avant la reprise des discussions, mais les deux délégations ne paraissaient pas pressées de se rendre à San José.