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Honduras

Le président déchu fortement soutenu dans la région

Article publié le 30/06/2009 Dernière mise à jour le 30/06/2009 à 10:51 TU

Lors d’une réunion d’urgence, lundi 29 juin, à Managua, capitale du Nicaragua, les pays de l'Alliance bolivarienne pour les peuples d'Amérique (ALBA) ont apporté tout leur appui au président déchu Manuel Zelaya. Les Etats membres (Equateur, Bolivie, Cuba, Venezuela) ont décidé le rappel de leurs ambassadeurs au Honduras. A l'issue de ce sommet extraordinaire, auquel assistaient aussi le Mexicain Felipe Calderon et le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), le président déchu sort renforcé. D'autant que Barack Obama a déclaré, à son tour, qu'il est le seul chef de l'Etat légitime du Honduras. Manuel Zelaya devrait s'exprimer, ce mardi, à New York, devant l'Assemblée générale des Nations unies. Il assure qu'il rentrera dans son pays ce jeudi.

De gauche à droite, les présidents appartenant à l'ALBA : le Bolivien Evo Morales, le Hondurien Manuel Zelaya, le Nicaraguayen Daniel Ortega, le Vénézuélien Hugo Chavez et l'Equatorien Rafael Correa, réunis au Nicaragua, le 29 juin 2009.(Photo : Reuters)

De gauche à droite, les présidents appartenant à l'ALBA : le Bolivien Evo Morales, le Hondurien Manuel Zelaya, le Nicaraguayen Daniel Ortega, le Vénézuélien Hugo Chavez et l'Equatorien Rafael Correa, réunis au Nicaragua, le 29 juin 2009.
(Photo : Reuters)

 
Avec notre correspondant à Mexico
, Patrice Gouy

Le président du Venezuela Hugo Chavez, avec autour de lui tous les membres de l’ALBA, l'Alliance bolivarienne pour les peuples d’Amérique, a réussi un beau coup médiatique et diplomatique.

Hugo Chavez s’est érigé en défenseur de la démocratie, regroupant sur ce thème tous les présidents latino-américains. Habituellement très critiqué pour ses positions anti-américaines et son franc-parler avec les pays comme le Mexique ou le Costa Rica qui ne partagent pas ses idées, Hugo Chavez a donné l’image d’un président rassembleur.

Manuel Zelaya a été accueilli à bras ouverts. Le président du Venezuela lui a réaffirmé que son armée était prête à intervenir pour renverser l’ursupateur. Il a également félicité les organisateurs du SICA, le Système d’intégration d’Amérique centrale, capables de se réunir rapidement pour traiter des problèmes les plus graves.

A l'unanimité, les dirigeants de l'ALBA réclament le retour au pouvoir de Manuel Zelaya, expulsé dimanche par l'armée, et refusent de reconnaître le nouveau chef de l'Etat hondurien désigné par le Congrès Robert Micheletti.

Par ailleurs, le gouvernement hondurien a jusqu'à mardi 30 juin pour ne reconnaître que Manuel Zelaya comme président de la République, sinon le Honduras sera expulsé de l'OEA, l'Organisation des Etats américains. Manuel Zelaya a annoncé, lui, qu'il retournera dans son pays jeudi. 

Le chef de l'Etat déchu a, en outre, obtenu un soutien de poids, celui de Barack Obama pour qui il est le président démocratiquement élu du Honduras.

Barack Obama, président américain

Soutien au président déchu du Honduras, Manuel Zelaya

« Nous allons travailler avec les organisations régionales, l’OEA et les autres institutions internationales pour voir si nous pouvons résoudre cela de façon pacifique. »

30/06/2009 par Donaig Le Du