par RFI
Article publié le 24/07/2009 Dernière mise à jour le 25/07/2009 à 03:29 TU
Le préisdent déchu du Honduras Manuel Zelaya à Las Manos, petite ville à la frontière de son pays et du Nicaragua, le 24 juillet 2009.
(Photo : AFP)
Le président déchu, Manuel Zelaya, chassé par un coup d'Etat le 28 juin dernier, a franchi symboliquement vendredi la frontière du Honduras pour s'entretenir avec un représentant de l'armée, avant de revenir au Nicaragua, évitant tout affrontement avec les forces du Honduras qui avaient ordre de l'arrêter.
Voilà ce qu'il a déclaré aux journalistes au poste-frontière de La Manos :
« Ceux qui sont au pouvoir doivent être jugés par un tribunal international. »
Le gouvernement hondurien par intérim dirigé par Roberto Micheletti a décrété un couvre-feu dans la région frontalière. L'armée a reçu l'ordre de ne laisser passer personne. La route qui mène au poste de contrôle a été fermée.
A une dizaine de kilomètres de la frontière, des milliers de partisans venus accueillir Manuel Zelaya ont été bloqués par la police. Les manifestants ont riposté par des jets de pierre.
« Le président demande aux militaires de ne pas tirer, de ne pas viser la population. »
Au début du mois, Manuel Zelaya avait déjà essayé de revenir à Tegucigalpa en avion, mais les nouvelles autorités avaient interdit l’atterrissage de l’appareil.
Washington juge « imprudent » le bref retour de Zelaya au pays
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a qualifié vendredi d'« d'imprudente » la tentative de Manuel Zelaya de rentrer dans son pays.
Le président déchu est attendu mardi à Washington « pour de nouveaux entretiens », a annoncé vendredi le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, lors d'un point de presse. Le responsable américain a minimisé la portée de la présence de Manuel Zelaya à la frontière du Honduras.
Sur le même sujet