par RFI
Article publié le 23/07/2009 Dernière mise à jour le 23/07/2009 à 12:45 TU
Manuel Zelaya quitte l'ambassade du Honduras de Managua au Nicaragua, le 22 juillet 2009.
(Photo : Oswaldo Rivas/Reuters)
Près d'un mois après le coup d'Etat au Honduras, les efforts de médiations ont visiblement échoué. C'est en tout cas l'analyse du président déposé, pour qui l'accord est pratiquement mort. Du côté des autorités intérimaires, le plan d'Oscar Arias a été rejeté, toujours sur le même point : le retour de Manuel Zelaya comme président est impossible, affirme aujourd'hui un membre du gouvernement de facto. Pourtant le chef de l'Etat déchu, exilé aujourd'hui au Nicaragua voisin, a décidé de reprendre son fauteuil coûte que coûte et tous les regards sont désormais tournés vers la frontière.
« Je reviendrai désarmé, en paix, accompagné de ma famille, pour que le pays retrouve sa tranquillité » martèle Manuel Zelaya. Le président en exil envisage toujours de rentrer au Honduras, cette fois, par voie terrestre. Il existe trois points de passage officiels entre le Nicaragua et le Honduras et Manuel Zelaya a bien l'intention de se rendre ce jeudi ou demain vendredi dans ces trois villes frontières. Il veut, dit-il, discuter avec ses compatriotes et surtout traverser.
Ce projet inquiète un peu les habitants de la région qui craignent des débordements avec les militaires. Un scénario qui rappelle à beaucoup de mauvais souvenirs puisque dans les années 1980, la zone avait été le théâtre d'affrontements sanglants entre les sandinistes et les contras.
La dernière fois que Manuel Zelaya a voulu rentrer au Honduras, le 5 juillet dernier, l'armée avait bloqué l'atterrissage de l'avion présidentiel. Ses collaborateurs précisent qu'une autre stratégie est donc en cours d'élaboration et qu'elle est tenue secrète pour des raisons de sécurité. Le gouvernement intérimaire, lui, reste inflexible : si le chef de l'Etat déchu pose le pied sur le sol hondurien, il sera arrêté.
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