par RFI (avec AFP et Reuters)
Article publié le 30/07/2009 Dernière mise à jour le 31/07/2009 à 06:04 TU
Des islamistes radicaux ont mis le feu à la prison de Maiduguri, le 27 juillet 2009.
(Photo : Reuters)
Le chef spirituel de la secte « a été capturé par l'armée qui a mené un raid contre la maison dans laquelle il se cachait », à Maiduguri (nord-est), a indiqué à la presse une source militaire ayant requis l'anonymat. Une source proche du gouverneur de l'Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale, a confirmé à l'AFP cette information.
Yusuf a été emmené dans une caserne militaire de cette ville, berceau des fondamentalistes. Il devait être transféré à Abuja, la capitale fédérale, a précisé cette source militaire.
En fait, une équipe de télévision locale a filmé la dépouille de Mohammed Yusuf. Le dirigeant islamiste, que l'AFP a reconnu sur ces images, était dénudé et son corps criblé de balles. Sa dépouille se trouvait au quartier général de la police à Maiduguri et autour, des policiers jubilaient.
Combats sanglants
Le numéro deux de la secte, Abubakar Shekau, a, lui, été tué tôt jeudi matin en même temps que 200 partisans en tentant de fuir Maiduguri, où l'armée a lancé une vaste offensive pour écraser la résistance islamiste, avait indiqué une source policière.
Les combats sanglants qui ont secoué la ville de Maiduguri ces derniers jours ont cessé jeudi en milieu de matinée, ont constaté un journaliste et un photographe de l'AFP sur place.
En moins de 24 heures, l'armée a tué au moins 300 islamistes rien qu'à Maiduguri. Un journaliste local avait indiqué à l'AFP avoir compté quelque 90 cadavres d'insurgés joncher le sol près d'une mosquée dans le quartier de Bayan, où les heurts ont été les plus violents.
L'armée, qui avait reçu des renforts, n'a visiblement pas fait de quartier à Maiduguri. «Toute la nuit, nous avons entendu des tirs dans les quartiers de Shokai et de Dekwa Lowcost », a déclaré à l'AFP un témoin. Dans la matinée, l'armée a bombardé d'autres quartiers de la ville.
En prévision de l'opération finale contre les insurgés, un millier d'hommes étaient arrivés de Calabar (sud) et les militaires avaient reçu des véhicules blindés et des mitrailleuses lourdes.
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