par RFI
Article publié le 03/08/2009 Dernière mise à jour le 14/08/2009 à 14:34 TU
Pour bien comprendre les travaux des chercheurs, il convient de rappeler qu’il existe deux types de virus du SIDA : le VIH-1, largement majoritaire et le VIH-2 peu fréquent. Avant cette découverte, le VIH-1 avait été divisé en trois groupes distincts: le groupe M, à l’origine de la pandémie mondiale, et deux autres groupes, très rares, identifiés par les lettres O et N.
Dans un premier temps, quand les chercheurs français se sont intéressés au virus relevé sur leur patiente d’origine camerounaise, ils ont pensé qu’il pouvait appartenir au groupe O. Et ce n’est qu’après avoir établi le génome complet du virus qu’ils se sont aperçus qu’il s’agissait d’un nouveau variant, qu’ils ont donc baptisé groupe P.
Sur la base de ce séquençage de génome, ils ont ensuite déterminé le traitement thérapeutique adéquat à cette nouvelle mutation du virus. Avec de bons résultats semble-t-il, dans la mesure où la patiente a bien répondu, ce qui permet de penser que cette nouvelle souche peut se traiter. En tout cas, pour les chercheurs – qui ont mis en ligne sur Internet, sur une banque de données publique, la séquence génétique du nouveau variant – la découverte de cette nouvelle lignée met en lumière la nécessité de surveiller de près l’émergence de nouveaux variants du VIH, et tout particulièrement en Afrique centrale.