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Iran

Ahmadinejad, confirmé président, passe à l'attaque

par  RFI

Article publié le 03/08/2009 Dernière mise à jour le 03/08/2009 à 13:23 TU

Tout juste confirmé en tant que président de la République islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad a tout de suite attaqué, comme à son habitude. Il a dénoncé l'intervention de certains pays étrangers lors de la contestation du scrutin. Quelques heures plus tôt avait donc lieu la cérémonie de confirmation avec quelques chaises vides remarquées : les ex-présidents Rafsandjani et Khatami qui ont critiqué le scrutin ne sont en effet pas venus ainsi que les candidats malheureux Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. Le guide suprême, l'ayatollah Khamenei, a donné son feu vert au nouveau mandat d'Ahmadinejad, en saluant l'homme « courageux et travailleur » et en remerciant le peuple iranien.

La confirmation de Mahmoud Ahmadinejad (d) en tant que président de l'Iran par le guide suprême, l'ayatollah Khamenei (g), à Téhéran, le 3 août 2009.(Photo : Reuters)

La confirmation de Mahmoud Ahmadinejad (d) en tant que président de l'Iran par le guide suprême, l'ayatollah Khamenei (g), à Téhéran, le 3 août 2009.
(Photo : Reuters)

 
« Je nomme cet homme courageux, travailleur, solide et intelligent à la présidence de la République. Le peuple iranien a voté en faveur de la lutte contre l'arrogance et la pauvreté et pour le développement de la justice », a déclaré le guide suprême d'Iran.

Pas question donc de donner satisfaction aux partisans des candidats malheureux de l'élection présidentielle qui crient à la fraude et réclament l'annulation du scrutin. Signe toutefois que ce soutien appuyé au président décrié ne fait pas l'unanimité dans la classe politique, Rafsandjani qui dirige le Conseil de discernement et l'Assemblée des experts, deux institutions clés du pouvoir, ainsi que l'ex-président réformateur Mohammad Khatami n'ont pas assisté à la cérémonie.

Agé de 52 ans, M. Ahmadinejad a été réélu avec 62,63% des voix. L'annonce de sa victoire dès le premier tour a plongé le pays dans sa plus grave crise politique depuis l'instauration de la République islamique en 1979 avec d'énormes manifestations réprimées dans le sang. Les deux candidats malheureux de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui réclament toujours l'annulation du scrutin présidentiel du 12 juin, étaient également absents.