Article publié le 08/08/2009 Dernière mise à jour le 08/08/2009 à 07:17 TU
Avec notre correspondante à Toronto, Anouk Desgroseilliers
La mission actuelle en Afghanistan n'est soutenue que par un tiers des Canadiens, selon les plus récents sondages. Et l'idée de la prolonger au-delà de 2011 est encore moins populaire avec un maigre 8% d'appui. Il faut dire que les pertes de l'armée canadienne ne cessent de s'alourdir et que le coût de la mission, estimé à plus de 7 milliards d'euros pèse sur l'opinion publique.
Rien d'étonnant donc à ce que le gouvernement minoritaire de Stephen Harper maintienne son intention d'appliquer le plan de retrait adopté l'an dernier, surtout dans le contexte actuel, alors qu'il pourrait faire face à une élection dès cet automne.
Epuisement
Mais au-delà des considérations politiques, il y a aussi la question des limites et de la capacité de l'armée canadienne à soutenir cette mission malgré ses efforts de recrutement. D'après plusieurs experts et anciens militaires, les troupes qui se sont rendus à leur troisième tour de service en sol afghan sont exténuées.
N'empêche que la fin prévue de la mission dans deux ans ne concerne que les opérations de combat. Ottawa a déjà mentionné que l'engagement du Canada en Afghanistan pourrait se poursuivre sous d'autres formes, comme le travail de reconstruction ou encore celui de la formation des forces afghanes.
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