Article publié le 05/08/2009 Dernière mise à jour le 05/08/2009 à 21:12 TU
Le président afghan Hamid Karzaï (g) et le nouveau secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen au palais présidentiel de Kabul, le 5 août 2009.
(Photo : Reuters)
Trois jours après sa nomination, le nouveau secrétaire général de l'OTAN a effectué aujourd'hui sa première visite en Afghanistan. Anders Fogh Rasmussen a estimé qu'il fallait intensifier les efforts civils et militaires face à l'actuelle montée des violences. A ceux qui réclament un retrait de l'Otan à court ou moyen terme, il a répondu que les forces de l'Otan resteront en Afghanistan aussi longtemps qu'il le faudrait.
Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
La rencontre du secrétaire général de l'Otan avec le président Hamid Karzaï s'est terminée sur un léger désaccord. Favori de l'élection du 20 août prochain, le président afghan a affirmé que sa première priorité, s'il était réélu, serait d'accélérer les négociations avec les talibans et le Hezb-e Islami, le groupe insurgé de Gulbuddin Hekmatyar.
« D'accord », a répondu Anders Fogh Rasmussen, « mais à condition que le gouvernement afghan puisse mener ces pourparlers en position de force », a-t-il précisé. Pour l'ancien premier ministre danois, il n'y a pas d'alternative à la poursuite et au renforcement de l'effort militaire en Afghanistan.
La visite du nouveau secrétaire général de l'OTAN intervient alors que les violences ont atteint un niveau record depuis la chute du régime taliban à la fin 2001. Dix soldats étrangers ont été tués depuis le début du mois.
Les talibans multiplient les attaques dans le sud et l'est du pays et ils menacent désormais Kaboul. Ils ont tiré hier neuf roquettes sur la capitale afghane, blessant deux civils, dont un enfant.
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