Article publié le 09/08/2009 Dernière mise à jour le 10/08/2009 à 02:24 TU
Un cordon de sécurité a été mis en place par la police espagnole à proximité des restaurants de plage touchés par l'attentat de l'ETA, sur l'île de Majorque, le 9 août 2009.
(Photo : Reuters)
On ne peut pas parler d’une grosse explosion - les terroristes avaient placé une faible charge - mais elle a semé une véritable panique puisque la déflagration a retenti dans les toilettes d’un restaurant tout près d’une plage très fréquentée par les vacanciers. La plage de Can Pere Antoni à une encablure des ports de plaisance de Palma, la capitale de l’île, et tout près aussi de l’aéroport international.
Il n’y a pas eu de victimes, ni même de blessés. Cette fois-ci, les séparatistes basques avaient averti par téléphone qu’une bombe allait exploser entre midi et dix-huit heures, ce qui a donné le temps à la police d’évacuer complètement les lieux.
L’attentat survient au lendemain de la revendication par ETA de ces attentats de juin et de juillet. Preuve que les séparatistes armés sont déterminés à poursuivre leur fait d’armes et leur offensive meurtrière.
ETA, une organisation meurtrière |
Ces nouvelles explosions viennent rappeler que l'ETA reste une organisation meurtrière. Elle a fait plus de 800 victimes dont trois cet été : deux gardes civils tués dans un attentat contre une caserne à Burgos dans le nord de l'Espagne et un inspecteur de police victime de l'explosion d'une bombe ventouse placée sous sa voiture. Un autre attentat à Majorque contre une caserne qui abritait 120 personnes dont une quarantaine d'enfants a fait une cinquantaine de blessés le 30 juillet veille du cinquantième anniversaire de l'organisation. Les terroristes basques montrent une fois de plus qu'ils sont prêts à faire couler le sang même des plus innocents pour faire parler d'eux. Pourtant l’ETA en revendiquant ces attentats affirme « ne pas vouloir imposer un projet mais au contraire chercher depuis de longues décennies une solution politique et un dialogue ». L’organisation a repris ses attentats en 2007 après une trêve de quinze mois et des négociations avortées avec le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero. Dans son communiqué publié par le journal en langue basque Gara, l'ETA promet de poursuivre sa campagne de violences en qualifiant de « futiles » les tentatives de la police pour y mettre fin. |