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Territoires palestiniens

A Bethléem, le congrès du Fatah s’éternise

Article publié le 10/08/2009 Dernière mise à jour le 10/08/2009 à 09:51 TU

L'élection d'un nouveau Comité central de 21 membres et d'un Conseil révolutionnaire de 120 membres devait avoir lieu vendredi. Après la reconduction à sa tête, samedi, du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Fatah s’est vu contraint à jouer les prolongations. Une réunion de quelque 2 000 délégués marquée par des débats houleux sur les moyens de revitaliser cette formation, fondée par Yasser Arafat, face aux islamistes du Hamas.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, votant lors du congrès du Fatah, à Bethléem, le 9 août 2009.(Photo : Reuters)

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, votant lors du congrès du Fatah, à Bethléem, le 9 août 2009.
(Photo : Reuters)

 
Avec notre envoyé spécial à Bethléem
, Karim Lebhour

Cela fait déjà 4 jours que le congrès du Fatah est prolongé à Bethléem. Les 2 300 délégués ont voté jusque tard dans la nuit pour renouveler les instances du parti. Cela a pris beaucoup de temps parce que chaque délégué doit inscrire à la main le nom des 80 candidats pour le Conseil révolutionnaire et 18 pour le Comité central.

Mahmoud Abbas, par exemple, a mis plus de 20 minutes à remplir son bulletin. Et puis il y a encore les délégués de Gaza qui doivent voter par téléphone et cela risque de prendre encore pas mal de temps. Les résultats sont attendus sans doute dans la journée de lundi, s’il n’y a pas de contestation.

En tout cas, ces résultats seront le véritable baromètre du changement -ou pas - à l’intérieur du Fatah. On peut dire aussi que la longueur de ce congrès, déjà 4 jours de plus que prévu, montre qu’il y avait beaucoup de problèmes à régler et que les rancœurs et les règlements de comptes étaient sans doute plus importants que ce qu’avaient anticipé les organisateurs.

Les participants au congrès ont voté la plate-forme politique du Fatah qui souligne la solution de deux Etats et le droit à la résistance pour les Palestiniens

Le Fatah continue de se définir comme un mouvement de libération nationale dont le but est de défaire l’occupation, c’est ce que dit cette nouvelle charte du Fatah qui a été adoptée hier. Le Fatah appelle donc à un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, à côté d’Israël, mais signe également le droit à la résistance des Palestiniens.

Ce droit à la résistance conserve la référence à la lutte armée dans le texte, mais le texte insiste aussi sur la résistance populaire qui est à utiliser en priorité, disent les délégués. Ils citent les manifestations, les boycotts contre Israël. Et ce sera l’une des lignes de fracture avec le Hamas lors des prochaines élections qui sont prévues l’année prochaine, en 2010.