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Trafic d’armes

Bangkok refuse de livrer Viktor Bout aux Etats-Unis

Article publié le 11/08/2009 Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 16:20 TU

Le marchand d'armes présumé Viktor Bout à sa sortie de la cour criminelle de Bangkok, le 11 août 2009.(Photo : Reuters)

Le marchand d'armes présumé Viktor Bout à sa sortie de la cour criminelle de Bangkok, le 11 août 2009.
(Photo : Reuters)

En Thaïlande, la cour criminelle de Bangkok a finalement rejeté la demande d’extradition de Viktor Bout vers les Etats-Unis. Le citoyen russe, arrêté en mars 2008 dans la capitale thaïlandaise, est suspecté de trafic d’armes par les Américains et encourt aux Etats-Unis la peine de prison à vie. Sa vie supposée avait inspiré le personnage de Nicolas Cage dans le film américain « Lord of war ». Faute de preuves suffisantes, il pourrait être libéré dans quelques jours.

Avec notre correspondante à Bangkok, Marie Normand

Face aux pressions des Etats-Unis et de la Russie, les autorités thaïlandaises avaient promis une décision en toute transparence. Transporté pieds enchaînés, dans un uniforme orange, de la prison de haute sécurité de Bangkok à la cour criminelle, Viktor Bout est apparu ce mardi impassible devant les journalistes.

Cet homme de 42 ans, détenu depuis un an et demi, a été arrêté dans le royaume lors d’une opération conjointe d’agents américains et d’Interpol. Mais la cour criminelle a finalement statué qu’il n’existait pas suffisamment d'éléments en Thaïlande pour l’extrader.

L’ancien officier de l’armée de l’air soviétique, reconverti dans les affaires, est surnommé le « marchand de la mort ». Il est suspecté d’avoir fourni des armes pendant plus de 15 ans à des pays sous embargo ou à des groupes terroristes, en Afrique, en Afghanistan ou encore, en Amérique du Sud. 

Aux Etats-Unis, il encourt la réclusion à perpétuité. La justice américaine a relevé quatre chefs d'accusation contre lui, notamment celui de complot contre les intérêts américains et de complicité avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie. Viktor Bout a toujours nié ces accusations.

Les Etats-Unis disposent de trois jours pour faire appel. Dans le cas contraire, le Russe sera libéré.