par RFI
Article publié le 13/08/2009 Dernière mise à jour le 13/08/2009 à 10:01 TU
Les principaux candidats d'opposition vont saisir la justice. Estimant que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d'une présidentielle en bonne et due forme, ils réclament le report de l'élection présidentielle, prévue le 30 août prochain. Une idée que rejette le gouvernement qui admet toutefois l'existence de problèmes sur les listes électorales.
A Libreville, manifestation des leaders de l’opposition ; à la gauche de la photo, Jules Bourdes Olounguende, leur porte-parole, le 7 août 2009.
(Photo : AFP)
L’opposition est claire, le gouvernement n’a pas respecté la Constitution. Toutes les opérations pré-électorales en cours ne sont pas régies par des textes juridiques d’où sa demande de report de l’élection prévue le 30 août prochain.
Pour Jules-Aristide Bourdes Ogouliguende, porte-parole du collectif des candidats, cette requête se justifie car le « le décret qui a été pris pour convoquer le collège électoral et qui doit être normalement publié dans un journal d’annonces légales, ce décret n’ayant pas été publié, il est donc nul et de nul effet. Par conséquent, explique-t-il, la convocation de collège électoral pour l’élection dont le gouvernement parle ne peut pas avoir lieu ».
Pour le Premier ministre, Paul Biyoghe Mba, il n’y a pas violation de la Constitution. Les imperfections constatées sont simplement dues au fait que le code électoral n’a pas prévu la situation actuelle. « La loi aujourd’hui, notamment le code électoral, n’a pas prévu l’élection exceptionnelle ce qui fait que les délais n’ont pas été traités, dit Paul Biyoghe Mba. Nous allons nous asseoir de manière consensuelle et réunir la classe politique après les élections pour voir comment traiter parce que c’est un cas d’école pour nous, c’est la première fois ».
Ces tiraillements surviennent au moment où la population est déjà mobilisée pour la campagne électorale qui s’ouvre dans deux jours.
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