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Etats-Unis

Réforme du système santé: l'option des mutuelles

par  RFI

Article publié le 17/08/2009 Dernière mise à jour le 17/08/2009 à 21:38 TU

L'administration Obama envisage de sérieux compromis sur le dossier de la réforme de la santé. Ce projet fait l'objet d'une violente polémique. Barack Obama pourrait donc lâcher du lest en renonçant à l'idée d'un programme étatique. La secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius, a déclaré dimanche que des mutuelles pourraient aussi bien permettre à la Maison Blanche d’atteindre son objectif, qui est d’encourager la concurrence sur le marché de l’assurance-santé.

Des partisans de la réforme du système de santé américain initié par Obama, manifestent à Dallas le 17 août 2009.(Photo: Reuters)

Des partisans de la réforme du système de santé américain initié par Obama, manifestent à Dallas le 17 août 2009.
(Photo: Reuters)

Aujourd'hui, près de 50 millions d'Américains n'ont pas de couverture médicale. Le président Barack Obama veut réformer un système coûteux et peu performant. Si ce n’est que l'idée de faire intervenir l'Etat fait grincer des dents, même pour assainir un secteur presque exclusivement aux mains des assureurs privés.

Les Américains sont méfiants à l'égard du pouvoir fédéral et les détracteurs du projet agitent le spectre du communisme. L'administration américaine tente de calmer le jeu et envisage une solution intermédiaire. Des mutuelles prendraient le relais de l'Etat pour négocier les tarifs des soins et des médicaments avec les hôpitaux, les médecins et les groupes pharmaceutiques.

Cette option permettrait d'établir une concurrence plus loyale dans le secteur de l'assurance et de faire baisser les coûts. Ces mutuelles seraient par exemple constituées de citoyens et de médecins associés pour devenir propriétaires d'une clinique. Entraide, gestion autonome et responsabilité individuelle de la mutuelle, ces trois critères répondent aux valeurs américaines. Pour la santé, les mutuelles bénéficieraient d'un apport gouvernemental initial de trois ou quatre milliards de dollars. Elles fonctionneraient ensuite sans l'intervention de l'Etat.

Wall Street rassuré

Cette concession risque fort de déplaire aux plus progressistes. Mais pour faire passer son projet, Barack Obama sera sans doute obligé de faire des compromis.

Les grands groupes privés d’assurance-maladie étaient en nette hausse ce lundi à Wall Street, alors que semble s’éloigner la perspective de voir se créer un grand concurrent public dans le cadre de la réforme de système de santé voulue par Barack Obama.