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Afghanistan / Présidentielle 2009

Les talibans attaquent une banque à Kaboul

Article publié le 19/08/2009 Dernière mise à jour le 19/08/2009 à 11:43 TU

Trois talibans ont été tués ce mercredi matin dans l'attaque d’une banque à Kaboul. Cette opération intervient à la veille de l’ouverture des bureaux de vote. Deux agents électoraux ont par ailleurs été tués ce mercredi, lorsque leur véhicule a sauté sur une bombe artisanale dans le sud du pays, ont indiqué les autorités afghanes. Les Afghans sont appelés à élire jeudi leur président et leurs conseillers municipaux. 

Des forces de sécurité afghanes arrivent à proximité de la banque assiégée, le 19 août 2009.(Photo : Reuters)

Des forces de sécurité afghanes arrivent à proximité de la banque assiégée, le 19 août 2009.
(Photo : Reuters)



 
Avec notre envoyée spéciale à Kaboul
, Sophie Malibeaux

Une nouvelle fois, c’est un établissement public qui est visé au centre de Kaboul. Si les insurgés avaient voulu perturber cette journée, fête de l’Indépendance, ils ne pouvaient pas mieux s’y prendre. Il n’y aura donc pas de cérémonie publique, pour la deuxième année consécutive. Seulement un rassemblement d’officiels au ministère de la Défense. 

La police afghane a dû boucler le quartier, afin de mettre les assaillants hors d’état de nuire.

C’est une action revendiquée par les talibans, même si les autorités ont tenu à expliquer au début qu’il s’agissait d’un simple braquage crapuleux. Tôt ce matin, les autorités ont donc investi les locaux de cette banque. Pas n’importe laquelle, la Pashtani Bank, un établissement public situé en plein cœur de la capitale.

Faire l’impasse sur les violences

A la suite de ce nouvel incident, les autorités afghanes qui demandent depuis le début aux médias d’éviter de parler de la menace talibane, pour ne pas décourager les électeurs, se sont faites plus pressantes encore aujourd’hui, en demandant aux journalistes de faire l’impasse sur les violences entre 6h et 20h demain jour du vote.

Les médias exerceront peut-être un peu plus de retenue pour ne pas répercuter n’importe quelle action ou menace en la mettant sur le compte des talibans, mais si des attentats comparables à ceux de la semaine passée devaient se produire, il apparaîtrait difficile de les passer sous silence.

Jusque là, la population de Kaboul pouvait facilement résister aux intimidations. C’est à présent beaucoup moins sûr.