Article publié le 18/08/2009 Dernière mise à jour le 19/08/2009 à 07:26 TU
La tension est à son comble dans le pays. Les talibans multiplient leurs attaques. Mardi, ils ont une nouvelle fois visé la capitale. À Kaboul, le bilan est d’une dizaine de morts, dont un soldat de l’Otan et deux employés locaux de l’ONU. Paris et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, condamnent l’attentat suicide, qui a fait également une cinquantaine de blessés.
Avec notre envoyée spéciale à Kaboul, Sophie Malibeaux
La voiture chargée d’explosifs s’est lancée sur le convoi vers une heure de l’après-midi, dans un quartier de la capitale en pleine activité, sur la route de Jalalabad. Ce lieu de passage situé à l'est de la capitale est très fréquenté, notamment par les étrangers : le personnel militaire de l’Otan dont les Français du camp de Warehouse, les militaires américains du camp de Phoenix et, enfin, le personnel onusien assisté de nombreux Afghans travaillant avec eux pour l’organisation des élections présidentielles au sein de la Commission électorale indépendante.
Cette attaque intervient trois jours après un autre attentat suicide qui a fait sept morts parmi les civils afghans, devant les cibles choisies du quartier général de l’Isaf (la Force internationale de stabilisation de l’Afghanistan) et de l’ambassade américaine.
Kaboul n’est pas non plus épargnée par les tirs de roquettes. L’une d’elle a atteint mardi matin le complexe présidentiel, l’autre la police nationale. Les insurgés se montrent déterminés à utiliser tous les moyens pour intimider les populations.
Quand ce ne sont pas les attaques à l’explosif, les talibans recourent aux menaces, en répandant des tracts dans les villages alentours de la capitale, dans le but de tenir les électeurs à l’écart des bureaux de vote.
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