par RFI
Article publié le 20/08/2009 Dernière mise à jour le 20/08/2009 à 19:53 TU
3 000 casques bleus viendront renforcer les troupes de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc), d'ici fin octobre. L'effectif de la Monuc s'élèvera alors à un peu plus de 20 000 hommes. Ce nouveau renfort illustre bien les difficultés rencontrées par cette opération, la plus importante de l'histoire des Nations unies. La Monuc espère que ces renforts permettront aux soldats de se déployer plus efficacement dans cette région pour pouvoir lutter plus efficacement contre les groupes rebelles.
Ils viennent d'Egypte, de Jordanie, du Bangladesh et de Tanzanie. Les 2 785 militaires et 300 policiers vont directement se poster à l'est de la République démocratique du Congo. Leur mission : désamorcer les violences perpétrées par les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), mais surtout, mettre fin à la présence des quelque 4 000 à 6 000 combattants hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda, les FDLR.
Parmi ces 3 000 nouveaux casques bleus, deux bataillons d'infanterie et trois compagnies de forces spéciales, ainsi que 200 instructeurs pour renforcer les capacités des Forces armées de la RDC. Ces soldats vont s'établir dans la Province orientale (Haut-Congo), en Ituri, mais surtout dans le Nord et le Sud-Kivu. Car, depuis la fin officielle de la guerre en 2003, les combats continuent près de la frontière rwandaise.
Malgré leur nombre impressionnant (la Monuc affirme qu'ils sont 15 000 déployés à l'Est), les casques bleus ne parviennent pas à s'interposer efficacement face aux différentes rébellions. Un renfort était donc indispensable, d'où la décision du Conseil de sécurité, en novembre dernier, d'envoyer de nouvelles troupes.
Les commandants des troupes de la Monuc basées à l'est de la RDC se plaignent régulièrement de ne pas pouvoir lutter efficacement contre les rebelles. Le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, le porte-parole militaire de la Monuc, espère que ces renforts permettront aux soldats de se déployer plus efficacement dans cette région.
Porte-parole militaire de la Monuc
« On a déployé nos forces partout où on a senti que c’était nécessaire, surtout dans les zones très vulnérables. Mais, il faut dire qu’on n'a aucune réserve pour réagir à des grands événements... »
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