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Italie

Nouveau drame de l'immigration clandestine en Méditerranée

Article publié le 21/08/2009 Dernière mise à jour le 21/08/2009 à 01:40 TU

Les médecins de la Croix Rouge italienne apportent les premiers soins aux cinq rescapés accueillis sur l'île de Lampedusa. Ils étaient dans un « état critique » selon la police.( Photo : Mauro Seminara / AFP )

Les médecins de la Croix Rouge italienne apportent les premiers soins aux cinq rescapés accueillis sur l'île de Lampedusa. Ils étaient dans un « état critique » selon la police.
( Photo : Mauro Seminara / AFP )

Plus de 70 morts et aucun secours en mer. C'est une nouvelle tragédie de l'immigration clandestine vers l'Europe si l'on en croit le témoignage d'un jeune rescapé. Le groupe était parti fin juillet des côtes libyennes et la poignée de survivants, cinq personnes dont une femme, a été accueillie vingt jours plus tard sur l'île de Lampedusa. Les autorités italiennes ont ouvert une enquête.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

« Nous avons croisé une dizaine d’embarcation, mais seulement un pêcheur s’est arrêté pour nous donner des aliments et de l’eau. Nous étions 78 quand nous avons quitté les côtes libyennes à bord d’un bateau de douze mètres de long. Nous sommes cinq, vingt jours après. » C’est un Erythréen de 17 ans qui a raconté cette odyssée à un traducteur, dans le centre d’accueil de Lampedusa où il est hébergé avec les quatre autres survivants.

Selon son témoignage, les migrants étaient en majorité Erythréens mais il y avait aussi des Ethiopiens. Six jours après le début de leur traversée, ils se sont retrouvés sans vivres, sans eau, sans carburant et les téléphones portables se sont déchargés. Tous les morts auraient été jetés à la mer. Les autorités maltaises auraient vu depuis plusieurs jours une embarcation à la dérive, à la limite des eaux territoriales italiennes, mais elles n’ont averti Rome que le 20 août. Selon les secouristes de Lampedusa, les migrants étaient pratiquement réduits à l’état de squelettes.

Le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni n’est cependant pas encore convaincu de la réalité de cette nouvelle tragédie humaine. Il attend les résultats de l’enquête ouverte par le parquet d’Agrigente en Sicile.