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Italie

Rome durcit sa politique anti-immigration

par  RFI

Article publié le 14/05/2009 Dernière mise à jour le 14/05/2009 à 22:13 TU

Les députés italiens ont adopté, jeudi, une série de mesures controversées afin de limiter l'immigration clandestine : délit d'immigration, amende, milices populaires... « Nous fermons les portes », a déclaré le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.

Des immigrés clandestins sur l'île de Lampedusa en janvier 2009.(Photo: AFP)

Des immigrés clandestins sur l'île de Lampedusa en janvier 2009.
(Photo: AFP)


La vie des sans-papiers italiens va rapidement devenir un enfer.

En créant un nouveau délit d'immigration, une majorité de députés acquis au président du Conseil, Silvio Berlusconi, punissent tout séjour clandestin sur leur territoire d'une amende allant de 5 000 à 10 000 euros. La durée de rétention est multipliée par trois, passant de deux à six mois.

Les citoyens italiens seront également mis à contribution, car la loi rend désormais possible la dénonciation à la justice d'immigrés clandestins. Quant aux Italiens qui seraient tentés de leur venir en aide en les hébergeant, ils risquent maintenant jusqu'à trois ans de prison.

Voilà pour le volet immigration, largement inspiré par la Ligue du Nord, un parti régionaliste et xénophobe, allié de Silvio Berlusconi. La Ligue du Nord a également obtenu la mise en place de milices populaires, gérées par des « associations de citoyens ». Elles seront chargées d'effectuer des rondes, et de signaler les atteintes à l'ordre public.

Autant de mesures qui ont provoqué un tollé en Italie. A gauche, évidemment, mais aussi chez certains députés de centre-droit. Nombreuses sont les associations qui parlent de loi « liberticide », et même de « retour à l'ère Mussolini ».