Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Madagascar

Journée décisive à Maputo

par  RFI

Article publié le 27/08/2009 Dernière mise à jour le 27/08/2009 à 15:54 TU

Les principaux leaders politiques malgaches se sont retrouvés, ce jeudi, dans la capitale mozambicaine pour une journée supplémentaire de négociations. Réunis à Maputo depuis mardi 25 août, les acteurs de la crise malgache ont pu trouver un accord sur le partage du pouvoir pour 70% des postes de la transition. Mais le blocage perdure sur la nomination du président de la transition et celle du chef du futur gouvernement.

Andry Rajoelina, président de l'Autorité de transition malgache, s'exprime devant la presse à l'issue de la réunion de négociations à Maputo le 27 août.© Grant Lee Neuenburg / Reuters

Andry Rajoelina, président de l'Autorité de transition malgache, s'exprime devant la presse à l'issue de la réunion de négociations à Maputo le 27 août.
© Grant Lee Neuenburg / Reuters

 
Les médiateurs ont multiplié, mercredi, les entretiens individuels avec chaque mouvance. La séance plénière n’a démarré qu’à 17h30. Techniquement, le problème ne porte que sur quelques postes, mais ce sont bien sûr les plus décisifs.

En premier lieu, Andry Rajoelina souhaite absolument être confirmé à la présidence : « Nous sommes un peu bloqués, car en toute logique c’est notre mouvance, en ma personne qui devrait diriger la transition à Madagascar. Donc aujourd’hui on se sent un peu trahi, si on met en cause, justement, le président de la transition. Maintenant il y a une nouvelle génération qui veut diriger le pays. Donc je pense qu’il ne faut pas non plus écarter le cas du Premier ministre ».

En insistant pour conserver aussi la primature dans son giron, Rajoelina pose une condition inacceptable pour les trois mouvances adverses qui se relayent depuis mardi pour l’acculer. A 32 participants dans la salle, les discussions ont été cacophoniques et houleuses.

Alors qu’une date butoir a été mise pour ce jeudi, on commence à s’interroger sur les conséquences d’un échec des pourparlers. Didier Ratsiraka, l’ancien président en exil depuis 2002, reste évasif : « On trouvera une solution, ne vous en faites pas… On trouvera une solution ».

Toutefois, il a exprimé son insatisfaction pour la teneur des débats. Selon des indiscrétions, sa mouvance viserait le poste de Premier ministre, alors que celle du président évincé Marc Ravalomanana obtiendrait la direction du Congrès. Mais dans cette partie de poker-menteur, tout peut être remis en cause d’un moment à l’autre.