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Madagascar

Bataille autour de l’interprétation de la charte

par  RFI

Article publié le 20/08/2009 Dernière mise à jour le 20/08/2009 à 11:17 TU

Andry Rajoelina (haut à g), Didier Ratsiraka (haut à d), Marc Ravalomanana (bas à g) et Albert Zafy (bas à d).(Photos : AFP/Montage : RFI)

Andry Rajoelina (haut à g), Didier Ratsiraka (haut à d), Marc Ravalomanana (bas à g) et Albert Zafy (bas à d).
(Photos : AFP/Montage : RFI)

Un groupe de contact international est attendu ce week-end à Antananarivo, pour une rencontre avec les chefs de file des mouvances politiques impliqués dans le processus de résolution de la crise malgache. Selon la médiation internationale, ces mêmes chefs doivent se retrouver les 25 et 26 août prochain, à Maputo, au Mozambique. La capitale de ce pays à précédemment été le cadre de la réunion du 9 août, regroupant ces mêmes mouvances. Elle a abouti sur un accord concernant les organes de la transition. Mais des dissonances se font jour autour de la délicate question de la répartition des sièges. Depuis cette date, la situation n’a guère progressé. Une bataille est même engagée autour de l’interprétation de la charte signée.  

Selon les émissaires du groupe de contact, cet entre-deux devait être le temps de la réflexion mais pour l’instant, il ressemble davantage à une bataille d’interprétation de textes. Il faut dire que certains points de la charte et des accords annexes sèment le doute, et notamment lorsqu’il s’agit de la question des prisonniers politiques. Ainsi l’article 3 de l’accord numéro deux déclare que «les chefs de file demandent la cessation des poursuites en cours et la libération immédiate des détenus politiques».

Pour la Haute autorité de transition, cet article n’est qu’une demande et par conséquent «seule la justice est en mesure de trancher». Une vision, bien entendu, que ne partage pas la mouvance Ravalomanana, qui attend la libération sans condition de tous les prisonniers. Ils seraient au nombre de 57, dont le Premier ministre légaliste nommé par Marc Ravalomanana, Manandafy Rakotonirina, toujours en résidence surveillée.

Dans un document envoyé au médiateur du groupe de contact, la mouvance Ravalomanana regrette qu’aucun détenu politique n’ait, pour l’heure, bénéficié de cette liberté immédiate et lance un appel au respect des clauses mentionnées dans l’accord de Maputo. Selon toujours cette lettre adressée au groupe de contact, «les seules libérations pour l’instant ne sont que des libérations provisoires, conditionnées par la signature d’un engagement à ne plus faire de politique», ce qui, selon la mouvance Ravalomanana, est contraire à l’esprit de Maputo.