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Madagascar

Un accord de transition a été signé à Maputo

par  RFI

Article publié le 09/08/2009 Dernière mise à jour le 09/08/2009 à 04:45 TU

L'ancien président malgache Marc Ravalomanana (g) et l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano à Maputo, au Mozambique.(Photo : Carlos Litulo/AFP)

L'ancien président malgache Marc Ravalomanana (g) et l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano à Maputo, au Mozambique.
(Photo : Carlos Litulo/AFP)

Depuis mercredi, Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de la transition et ses trois prédécesseurs à la tête de l'Etat malgache étaient réunis autour d'une même table. Les quatre acteurs politiques ont signé dans la nuit de samedi à dimanche un accord mettant fin à des mois de crise sur la Grande Ile. Le texte stipule la tenue des élections générales au plus tard dans quinze mois. Lors d'une conférence de presse, l'ancien président Marc Ravalomanana, évincé en mars dernier, a affirmé qu'il ne participerait pas personnellement à la transition. Mais il est bel et bien amnistié. Le sort de l'ancien président était l'un des principaux points d'achoppement entre les participants.

Le camp Ravalomanana se réjouit : avec l’accord signé à Maputo, le président déchu obtient l’amnistie générale. Les poursuites judiciaires sont abandonnées et il pourra rentrer au pays. En échange Marc Ravalomanana devra être patient avant de, peut-être un jour, jouer un rôle politique de premier plan.

« Dans l’intérêt supérieur de la nation et après concertation, il me  semble raisonnable de ne pas participer personnellement à la transition. Cependant la mouvance Marc Ravalomanana participera activement au sein de différents organes de la transition. », a déclaré l'ancien président, Marc Ravalomanana.

Accord inachevé

Pour la transition un gouvernement d’union nationale de 32 membres va être formé. Il s’agit d’un régime présidentiel fort. Le chef de l’Etat a le pouvoir de nommer tous les chefs militaires. Il proclame l’état d’urgence ou la loi martiale.

L’actuel homme fort de Madagascar va donc devoir partager le pouvoir qu’il détenait. « J’avoue que nous avons fait beaucoup de concession et nous sommes venus pour chercher des solutions, afin que le peuple malgache puisse vivre dans la paix et dans la sérénité.», a assuré Andry Rajoelina.

Il s’agit pourtant d’un accord inachevé. Andry Rajoelina, devrait être président de la transition mais les quatre mouvances ne se sont pas encore mises d’accord sur la répartition des postes du gouvernement. Les négociations vont donc se poursuivre.