par RFI
Article publié le 02/09/2009 Dernière mise à jour le 02/09/2009 à 15:52 TU
Kaing Guek Eav, plus connu sous le nom de « Douch », lors de son procès le 1er septembre 2009 à Phnom Penh.
(Photo : Chor Sokunthea / Reuters)
Pour le moment, on ne sait pas combien de personnes seront poursuivies ni pour quels faits. Mais depuis 1997, et le début des négociations entre les Nations unies et le gouvernement cambodgien pour la création d'un tribunal chargé de juger les anciens Khmers rouges, la multiplication des poursuites est source de conflit. Qui juger ? Uniquement les responsables Khmers rouges ou alors tous ceux qui ont participé au régime ?
Aujourd'hui, seuls cinq anciens cadres du Kampuchea démocratique, sont derrière les barreaux. Et pour le Premier ministre cambodgien, il n'est pas question d'aller au-delà. En mars dernier, Hun Sen expliquait que son pays replongerait dans la guerre si le tribunal faisait de nouvelles enquêtes. « Je préfère voir cette Cour échouer, plutôt que d'assiter à ça » avait-il déclaré.
Pourquoi un telle opposition ? Peut être d'abord parce que Hun Sen est lui-même un ancien commandant Khmer rouge et que plusieurs de ses ministres ont servi Pol Pot.
Les choses ne sont pourtant pas aussi simples. Car du côté des victimes, on ne réclame pas forcément une chasse aux sorcières de peur de rouvrir des plaies trop douloureuses.
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