Article publié le 29/06/2009 Dernière mise à jour le 29/06/2009 à 17:03 TU
Phnom Penh, le 29 juin 2009. Van Nath, l'un des rares survivants de la prison de Tuol Sleng, témoigne des horreurs vécues dans ce centre de détention.
(Photo : Chor Sokunthea / Reuters)
Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee
Usé par la maladie, Van Nath, la voix grave, raconte son parcours avec dignité, simplicité et précision, sans jamais tomber dans l’émotionnel.
Celui qui a consigné son histoire dans un livre et a soumis d’anciens tortionnaires du centre S-21 à un interrogatoire pour les pousser à reconstituer la vérité dans le film S-21, la machine de mort khmère rouge de Rithy Panh, est revenu sur les conditions inhumaines de détention.
Il a décrit les tortures infligées aux prisonniers ainsi que le processus de déshumanisation instauré dans ce centre de sécurité, aujourd’hui devenu le Musée du génocide. A quelques mètres de lui, l’accusé Duch a offert un visage inexpressif tout au long de l’audience.
Un regret toutefois au cours de cette journée d’audience : les questions posées à Van Nath par les juges et les autres parties au procès sont passées à côté du débat. Quel était le rôle de Duch à S-21 ? Etait-il violent?
Honnête dans ses réponses, ce témoin aurait sans doute pu éclairer davantage le sujet et contredire un accusé qui, certes, reconnaît ses crimes, mais multiplie les omissions et mensonges dans ses déclarations.
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