par RFI
Article publié le 07/09/2009 Dernière mise à jour le 07/09/2009 à 13:05 TU
Les rues de Ouagadougou inondées par les pluies diluviennes, le 1er septembre.
(Photo : Ahmed Ouoba / AFP)
C’est la désolation dans les rayons de la Cinémathèque africaine ; les boîtes où sont rangées les bobines des films sont encore pleines d’eau et les agents tentent de les vider avant de mettre les bandes magnétiques à sécher. Un responsable témoigne : « Tous les films qui se trouvaient sur les deux rayonnages du bas ont été inondés. Il y a encore de l’eau d’ailleurs. Nous avons commencé à nettoyer mais le tiers des films stockés est touché. Il y a par exemple des 16 mm, qui sont pour la plupart des films burkinabés des années soixante et soixante-dix. Voyez cette copie : l’émulsion est pratiquement collée sur le support ».
Le risque, c’est la perte définitive de films dont il n’existe qu’un seul exemplaire. C’est pourquoi Michel Ouedraogo, le délégué général du Fespaco, Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, réclame une numérisation des films : « Il serait dommage de perdre ces archives importantes pour le cinéma africain, la culture africaine et la culture universelle. Il faut envisager la numérisation totale des archives filmiques du Fespaco de façon à assurer la sauvegarde de ces films mais afin de pouvoir disposer de plusieurs copies. »
Une équipe d’experts français est à Ouagadougou pour aider au sauvetage des films abîmés.