par RFI
Article publié le 08/09/2009 Dernière mise à jour le 08/09/2009 à 12:46 TU
La composition du nouveau gouvernement est toujours attendue avec impatience. Mais avant même d’en connaître le détail, les trois principales mouvances politiques malgaches, qui ont négocié les accords de Maputo, accusent le président de la transition Andry Rajoelina d'avoir en quelque sorte violé l'esprit de consensus des dits accords en maintenant son actuel Premier ministre, Monja Roindefo.
Mille deux cents curriculum vitae sont arrivés au palais du Premier ministre. Est-ce à dire que le prochain gouvernement représentera l’ensemble des sensibilités politiques à Madagascar ?
Cette équipe dite « d’unité nationale » est d’ores et déjà dénoncée par les adversaires du régime de transition, qui refusent, sans surprise, d’y participer et menacent de se liguer dans une alliance, improbable il y a encore quelques semaines. On observera cependant le profil des nouveaux venus : 30% de femmes et beaucoup de jeunes sont annoncés et certaines figures de l’opposition pourraient être débauchées.
La crise actuelle n’est pas franchement idéologique ; les prétendants sont avant tout à la recherche d’une bonne place. Mais intégrer la nouvelle équipe de Monja Roindefo offrira peu de garantie de stabilité.
La médiation internationale, qui y voit un recul par rapport aux accords de Maputo, signés en août, regrette une initiative qualifiée d’« unilatérale » et continue d’appeler au dialogue. Un vœu qui semble pieux, puisque le contact est rompu depuis dix jours entre Rajoelina et les autres mouvances.
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05/09/2009 à 09:08 TU