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Madagascar

Andry Rajoelina, intransigeant sur le maintien de son Premier ministre

par  RFI

Article publié le 04/09/2009 Dernière mise à jour le 05/09/2009 à 09:09 TU

La décision du leader malgache Andry Rajoelina concernant la répartition des postes de la transition était très attendue. La semaine dernière, les négociations de Maputo s’étaient achevées sur un blocage et les médiateurs lui avaient donné quelques jours pour consulter sa base, espérant le faire changer d’avis. Mais vendredi soir, à la télévision, l'ancien maire d'Antananarivo est resté ferme sur sa position, demandant à son Premier ministre de constituer un gouvernement de consensus dans les soixante-douze heures. Une décision considérée comme unilatérale qui ne devrait pas contribuer à l’apaisement.

Andry Rajoelina, le 2 septembre 2009.(Photo: Richard Lough / Reuters)

Andry Rajoelina, le 2 septembre 2009.
(Photo: Richard Lough / Reuters)

Andry Rajoelina n’a pas cédé à la pression de ses adversaires ni à la communauté internationale qui lui demandaient de se séparer de son Premier ministre et de partager la tête de l’exécutif.

Le président de la transition a préféré satisfaire les partis politiques qui le soutiennent et qui avaient exigé qu’il ne recule pas.

Avec cette décision considérée comme unilatérale, les accords signés en août à Maputo sont compromis.

Même si Andry Rajoelina demande à Monja Roindefo de mettre en place un gouvernement consensuel d’ouverture, il y a peu de chance pour que les trois autres mouvances acceptent d’y participer. En revanche, malgré des programmes politiques divergents, leurs liens se sont renforcés pour aujourd’hui constituer un front « anti-Andry Rajoelina ».

Ces diverses fractions avaient proposé que l’armée prenne les choses en main, mais vendredi, les militaires ont opposé une fin de non-recevoir ferme rappelant qu’ils ne voulaient pas être mêlés à la politique.

Le blocage persiste donc et Madagascar s’expose encore un peu plus aux sanctions internationales.