Etats-Unis

Manifestation contre la politique santé d’Obama

Article publié le 13/09/2009 Dernière mise à jour le 13/09/2009 à 13:04 TU

Le président américain a encore une fois défendu, samedi dans son allocution radio hebdomadaire, son projet de réforme du système de santé. Barack Obama a insisté sur la nécessité d'adopter rapidement son texte en tentant d'y rallier ceux qui ne se sentent pas concernés. Le programme présenté par le président a proviqué une première manifestation d'envergure contre sa politique.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Manifestation contre la réforme du système de santé, samedi 12 septembre, à Washington.
(Photo : Donaig Le Du/RFI)

Les opposants à cette réforme ne baissent pas les bras : plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Washington pour protester contre la politique du gouvernement américain, et en particulier contre le projet de réforme du système de santé. Il s'agit sans doute de la première vraie manifestation d’envergure contre Barack Obama.

Ils sont venus là, devant le Capitole, comme en pique-nique, de très loin pour certains, et ils ont décidé de donner de la voix. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, des drapeaux américains partout, n'ont pas hésité à représenter sur des banderoles Barack Obama en Hitler ou en Staline. « Ce n’est pas la France, ici, on est en Amérique », a écrit Greg sur la pancarte qu’il porte à bout de bras. « Nous, on en veut pas du socialisme, explique-t-il, la France c’est sûrement un très beau pays, mais ça marchera pas ici, le socialisme. »

Le père de Greg, Greg senior, renchérit : « C’est comme ça ici, moi j’aide mon voisin, mon voisin m’aide, le gouvernement n’a pas à rendre ça obligatoire. Sinon, c’est le début du socialisme et ça me donne la chair de poule. » 

Manifestation contre la réforme du système de santé, samedi 12 septembre, à Washington.
(Photo : Donaig Le Du/RFI)

David, un jeune employé de 25 ans, est lui très en colère. « Tu vas voir ce qui va se passer, il y a un moment où ils vont décider de tuer les vieux et les malades parce qu’ils coûtent trop cher. Je le sais, parce que c’est ça qu’ils font en Angleterre et dans d’autres pays d’Europe. »

« Marx est mort mais Dieu est vivant », proclame une autre pancarte. Les adversaires de Barack Obama, eux, ont montré qu’ils s’étaient réveillés.