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Etats-Unis

Un grand oral sur la réforme santé lourd de conséquence

Article publié le 09/09/2009 Dernière mise à jour le 10/09/2009 à 04:10 TU

Le président Barack Obama s' est efforcé de donner aux Américains une vision beaucoup plus précise de ce que devrait être une réforme du système de santé, dans le discours à l'enjeu politique considérable qu'il a prononcé mercredi 9 septembre au soir. C’est devant les deux chambres réunies du Congrès qu’il s’est exprimé pour pousser une réforme au coeur d'une bataille politique intense et dont l'échec pourrait être lourd de conséquences pour sa présidence.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

 

 Barack Obama, Président des Etats-Unis.(Photo : Larry Downing/Reuters )

Barack Obama, Président des Etats-Unis.
(Photo : Larry Downing/Reuters )

D’habitude, les présidents américains s’adressent de cette manière au Congrès une fois par an, pour ce que l’on appelle le discours sur l’Etat de l’Union. Sur un sujet en particulier, c’est exceptionnel. Bill Clinton l’avait fait deux fois, une fois sur l’économie, une autre, déjà, sur la réforme de l’assurance maladie.

George Bush ne l’a fait qu’une seule fois, en septembre 2001, quelques jours après les attentats du 11 septembre.

C’est dire l’importance que la Maison Blanche accorde à cette réforme, un projet sur lequel Barack Obama a fait campagne et pour lequel il s’est engagé de façon très active. S’il ne réussit pas à le faire aboutir, cela risque de lui coûter très cher politiquement.

« Socialiste », un gros mot aux Etats-Unis

Il faut dire que Barack Obama est en butte à une très forte opposition des républicains, mais aussi d’une partie des démocrates. Et on assiste ici à une campagne d’une violence absolue de la part de ses adversaires qui l’accusent de vouloir mettre en place une médecine publique, socialiste, ce qui est un gros mot aux Etats-Unis. Ces détracteurs, comme Obama le dit lui-même en dérision, l’accusent de vouloir « débrancher grand-mère quand elle sera trop vieille ou trop malade. »

Une campagne qui a réussi à semer le trouble dans l’opinion. Mais ce n’est pas la seule raison. Au début de sa présidence, Barack Obama avait choisi de poser les grandes lignes de la réforme et de laisser le Congrès préparer la loi. Cela n’a pas manqué, les parlementaires se sont complètement embourbés dans des projets aussi flous que compliqués.

L’objectif du discours de ce soir sera de recadrer les choses, de défendre ses grandes priorités : la création d’un système d’assurance publique qui viendrait concurrencer le système privé et la baisse générale des coûts. Sur ce projet, il joue très gros : sa popularité et probablement une partie de son avenir politique.