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France / Immigration

Besson ferme « la jungle » à Calais

par  RFI

Article publié le 17/09/2009 Dernière mise à jour le 17/09/2009 à 11:15 TU

La France va fermer « avant la fin de la semaine prochaine » la « jungle », un vaste campement où se concentrent à Calais des centaines de migrants dont le but est de passer illégalement en Angleterre, a annoncé mercredi 15 septembre le ministre de l'Immigration, Eric Besson. Convoyés par des passeurs, Afghans, Irakiens, Erythréens, Somaliens, se retrouvent à Calais après avoir parcouru des milliers de kilomètres. Ils espèrent traverser la Manche à bord de camions embarqués sur les ferries.

La «jungle», une zone située près du port de Calais où vivent plusieurs centaines d'immigrés, en particulier des Afghans candidats à l'exil au Royaume-Uni.
(Photo : Stéphane de Sakutin/AFP)

La «jungle», une zone située près du port de Calais où vivent plusieurs centaines d'immigrés, en particulier des Afghans candidats à l'exil au Royaume-Uni.
(Photo : Stéphane de Sakutin/AFP)

Baptisée « la jungle » cette zone abrite des centaines de sans-papiers qui vivent dans des conditions très précaires. La plupart viennent de pays déchirés par la guerre comme l'Afghanistan, l'Irak ou la Somalie et sont prêts à franchir la frontière en direction de l'Angleterre.

Dans un communiqué du ministère de l'Immigration, Eric Besson a donc précisé que cette zone fait apparaître une remontée très forte de la délinquance dans la région après plusieurs années d'accalmie due à la fermeture de Sangatte en 2002.

 « Depuis 2 ans, les filières clandestines ont reconstitué une nouvelle plaque tournante du trafic d'êtres humains à proximité du port de Calais » a affirmé le ministre. Il a assuré qu'une solution individuelle serait proposée à ces migrants avec la possibilité d'engager une procédure de demande d’asile ou d'accepter un retour volontaire.  L'expulsion au final n'est pas exclue, mais « si la situation ne le permet pas en Afghanistan, il n'y aura pas de retours forcés dans ce pays » a expliqué le ministre.

En quelques mois, la politique d'Eric Besson a déjà porté ses fruits : sur les 700 personnes installées dans ce village clandestin, il en reste aujourd'hui 300.

Bernard Kouchner

Ministre des Affaires étrangères

« C'est l'application des lois européennes puisqu'il y a un pacte européen de l'immigration. Ils ne veulent pas rester chez nous ces Afghans, ils veulent aller en Angleterre où il n'y a pas de carte d'identité et où ils pourront travailler. [...] Ils ont fui la misère, la guerre mais se regrouper de cette façon extraordinairement malsaine du point de vue de l'hygiène et d'un point de vue de l'ordre public, il ne faut pas exagérer ! »

17/09/2009 par France Info