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UE / G20

Compromis européen pour plaider d'une seule voix au G20

Article publié le 18/09/2009 Dernière mise à jour le 18/09/2009 à 07:28 TU

Les 27 pays de l’Union européenne réunis jeudi soir en sommet informel à Bruxelles ont adopté un texte commun pour que l’Europe s’exprime d’une seule voix au G20 qui se tiendra les 24 et 25 septembre à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Ils veulent notamment que le G20 s’attaque aux bonus bancaires et avance dans la lutte contre le réchauffement climatique.

De notre envoyé spéciale à Bruxelles, Murielle Paradon

Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso (G) et le Premier ministre suédois  Fredrik Reinfeldt (D), donnent une conférence de presse conjointe à la fin du sommet des chefs d'Etats européens de Bruxelles, le 17 septembre 2009.( Photo: Eric Vidal / Reuters )

Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso (G) et le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt (D), donnent une conférence de presse conjointe à la fin du sommet des chefs d'Etats européens de Bruxelles, le 17 septembre 2009.
( Photo: Eric Vidal / Reuters )

C’est un compromis qui a été trouvé sur l’encadrement des bonus bancaires, thème cher à la France. Les 27 demandent au G20 d’instaurer des règles contraignantes, notamment lier le versement de ces primes à la performance des banques, quitte à ne pas les verser si les résultats des banques sont mauvais, ou encore étaler le versement de ces bonus dans le temps.

Des propositions qui reprennent largement la lettre commune qu’avaient co-signée début septembre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown. Fait nouveau, les Européens demandent que des sanctions soient appliquées au niveau national si les banques ne respectaient pas les règles édictées.

En revanche, le plafonnement des bonus que réclamait Nicolas Sarkozy ne figure pas dans le communiqué des 27. Le texte évoque seulement la possibilité « d’examiner les moyens de limiter le montant total des rémunérations variables », autrement dit le président français n’a pas eu gain de cause. On sait que cette proposition ne plaisait pas à la Grande-Bretagne et qu’elle avait très peu de chance de convaincre les Américains, déjà très réticents à toute limitation des rémunérations dans les entreprises. Lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy s’est néanmoins dit confiant sur l’engagement de Barack Obama sur cette question des bonus.

Lutter contre le réchauffement climatique

De son côté, le Premier ministre britannique Gordon Brown,  a insisté sur les mesures de relance budgétaire pour stimuler l’économie et soutenir l’emploi. Ce thème figure d’ailleurs en tête du communiqué des 27. « Tant que la reprise n’est pas assurée, il ne faut pas relacher les efforts », peut-on lire dans le document.

Enfin, autre sujet phare que les Européens veulent mettre en avant au G20 : la lutte contre le réchauffement climatique. Dans la perspective du sommet de Copenhague en décembre, l’Union européenne veut pousser les autres pays du G20 à s’engager le plus vite possible à réduire leurs gaz à effet de serre, que ce soient les Américains qui sont en retard dans ce domaine mais aussi les pays émergents, qui, parce qu’ils sont en plein essor économique, polluent beaucoup.

«  Les Européens doivent montrer l’exemple et prendre l’initiative » a dit Nicolas Sarkozy. Ils se sont donc mis d’accord jeudi pour demander qu’au G20, une aide internationale soit dégagée rapidement pour aider les pays en développement à financer le coût de ces mesures environnementales. Selon le communiqué des 27, « la Commission estime à environ 5 à 7 milliards d’euros par an les besoins de financements pour la période 2010-2012, avant la création d’une architecture financière dans la cadre d’un accord à Copenhague ».

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18/09/2009 par Murielle Paradon