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Italie / Immigration

La presse révèle la mort tragique de 15 clandestins en 2008

Article publié le 19/09/2009 Dernière mise à jour le 19/09/2009 à 19:56 TU

Une quinzaine d'immigrés clandestins ont été tués au large des côtes maltaises en juin 2008. Selon le quotidien La Reppublica, une des vedettes des gardes-côtes italiens venues secourir ces clandestins aurait effectué une mauvaise manoeuvre, causant leur mort. Le quotidien de gauche qui a mis en lumière cet accident se base sur une lettre anonyme écrite probablement par un des marins de l'embarcation militaire incriminée.

Les immigrés clandestins sont nombreux à débarquer sur l'île italienne de Lampedusa, embarqués sur de simples canots pneumatiques.(Photo : AFP)

Les immigrés clandestins sont nombreux à débarquer sur l'île italienne de Lampedusa, embarqués sur de simples canots pneumatiques.
(Photo : AFP)

 
Avec notre correspondante à Rome
, Anne Le Nir

C’est grâce à une lettre anonyme mais probablement écrite par un des marins de la vedette des gardes-côtes italiens et envoyée au Parquet de Messine, en Sicile, ainsi qu’à une émission télévisée, intitulée « Les Hyènes », diffusée sur une des chaînes appartenant au chef du gouvernement Silvio Berlusconi, qu’une enquête vient d’être ouverte en Italie. Une enquête sur la mort de quinze Somaliens et Erythréens qui étaient à bord d’une embarcation à la dérive, le 28 juin 2008, au large des côtes maltaises.

Selon l’auteur de cette lettre, le capitaine de la vedette avait fait jeter une lourde échelle vers l’embarcation en difficulté mais, sous son poids, le bateau aurait chaviré, tuant quinze personnes qui ne savaient pas nager. Totalement paniqué, le capitaine se serait alors enfermé dans sa cabine. Arrivés à Malte, les survivants auraient expliqué que des passagers étaient morts noyés mais sans oser parler des circonstances.

Informés de cette lettre, certains d’entre eux, toujours détenus dans un centre de rétention à Malte, confirment maintenant la mauvaise manœuvre de la vedette. Pour sa part, le capitaine, qui a été transféré à Taranto, dans les Pouilles, refuse de répondre à toute question.