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Thaïlande

Manifestations croisées des chemises «rouges» et «jaunes»

Article publié le 20/09/2009 Dernière mise à jour le 20/09/2009 à 08:32 TU

La journée de manifestations, samedi 19 septembre, en Thaïlande, montre l'instabilité politique du pays. Vingt mille « chemises rouges », les opposants au gouvernement actuel, se sont rassemblées dans le centre ville jusque tard dans la nuit, pour réclamer de nouvelles élections. D'autres manifestations, plus violentes, ont été organisées par les militants royalistes « chemises jaunes » près d'un temple cambodgien dans une zone frontalière revendiquée par le Cambodge et la Thaïlande.

Le gouvernement thaïlandais avait prévu un dispositif de sécurité important pour faire face aux éventuels débordements des manifestations à Bangkok mais également au temple de Preah Vihear à la frontière cambodgienne, le 19 septembre 2009.(Photo : Sukree Sukplang/Reuters)

Le gouvernement thaïlandais avait prévu un dispositif de sécurité important pour faire face aux éventuels débordements des manifestations à Bangkok mais également au temple de Preah Vihear à la frontière cambodgienne, le 19 septembre 2009.
(Photo : Sukree Sukplang/Reuters)

De notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Neuf mois après sa mise en place, le gouvernement du Premier ministre Abhisit Vejjajiva est fragilisé par l'opposition des deux principaux groupes au sein de la société thaïlandaise, les « chemises rouges » et les « chemises jaunes ».

Les « chemises rouges » reprochent au chef du gouvernement d'avoir gagné le pouvoir dans la foulée d'un coup d'Etat et réclament de nouvelles élections ainsi qu'un pardon royal pour leur idole, l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra.

Les « chemises jaunes », des militants royalistes et nationalistes, avaient contribué à porter Abhisit Vejjajiva au pouvoir au début de 2009. Mais elles dénoncent maintenant l'attentisme du gouvernement, notamment sur la question sensible de la zone contestée autour de l'ancien temple khmer de Preah Vihear sur la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande.

Avec sa faible majorité parlementaire, Abhisit sait que son gouvernement ne pourra effectuer la totalité des quatre ans de son mandat. Il a d'ores et déjà annoncé qu'il dissoudrait l'Assemblée nationale, mais seulement après avoir mené à bien deux tâches : relancer l'économie grâce à un ambitieux plan doté de 10 milliards d'euros et réformer la Constitution, peu démocratique, mise en place il y a deux ans par les militaires.