France/Immigration
Les dernières heures de «la jungle» de Calais
Article publié le 22/09/2009 Dernière mise à jour le 22/09/2009 à 12:31 TU
La « jungle » de Calais pourrait disparaître dès mardi. Eric Besson, le ministre français de l'Immigration souhaite démanteler cette zone d'une ville du nord de la France, où vivent des migrants désireux de s'installer au Royaume-Uni. Le ministre veut s'attaquer aux passeurs et empêcher le trafic d'êtres humains. Il a précisé que l'opération ne visait pas à arrêter les migrants.
Après l'annonce de la fermeture prochaine de la « jungle » de Calais, bon nombre de migrants sont partis vers l'Angleterre ou la Norvège.
(Photo : Pascal Rossignol/Reuters)
« C’est un coup médiatique », voilà comment le milieu associatif qualifie la fermeture de la jungle prévue mardi aux aurores, car il semblerait qu’une partie de l’objectif du gouvernement soit déjà atteint.
L’annonce la semaine passée d’Eric Besson a eu pour effet immédiat de provoquer le départ d’une grande majorité d’Afghans. « Le travail est maintenant facile à faire », selon les associations puisqu’il ne reste plus que 200 migrants sur le site et presque autant de journalistes présents pour couvrir l’événement.
Même à la distribution des repas le nombre de personnes a considérablement baissé. Beaucoup ont rejoint la Norvège et les autres sont parvenus à passer en Angleterre, les contrôles ayant été adoucis.
Du côté du ministère aucune confirmation quant à la date de cette intervention des forces de l’ordre mais des rumeurs circulent sur la venue du ministre de l’Immigration mardi en début de matinée. Malgré tout, les bénévoles passeront la nuit aux côtés des migrants pour les soutenir mais aussi pour s’assurer que l’évacuation se déroulera dans de bonnes conditions. Un point d’interrogation subsiste sur le sort qui leur sera réservé.
