Article publié le 23/09/2009 Dernière mise à jour le 23/09/2009 à 05:42 TU
La police se positionne autour de l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa après avoir dispersé les partisans du président déchu Manuel Zelaya, le 22 septembre.
(Photo : Oswaldo Rivas/Reuters)
Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe
Le retour au Honduras de Manuel Zelaya aura eu pour effet immédiat de créer de nouvelles tensions et d’approfondir la crise. Preuve en est la réaction du président de facto Roberto Micheletti : il a prolongé le couvre-feu, décrété la fermeture des frontières et des aéroports, et donné l’ordre à la police de réprimer violemment les partisans de Manuel Zelaya réunis devant l’ambassade du Brésil.
On voit mal dans ces conditions comment pourrait s’établir un nouveau dialogue entre les deux parties au conflit. D’un côté, le président déchu se trouve toujours à l’ambassade du Brésil, d’où il ne peut sortir sans courir le risque d’être arrêté par la police.
De l’autre côté, Roberto Micheletti considère que le retour de Manuel Zelaya a rendu impossible toute reprise des négociations. De toute façon, il s’est toujours refusé à signer l’accord de San José parce qu’il prévoit le retour au pouvoir du président déchu.
Même les appels à une solution négociée lancés par Washington et l’Organisation des Etats américains (OEA) ne semblent pas avoir d’échos auprès des putschistes. Sûrs de leur bon droit, ils préfèrent s’isoler plutôt que céder aux pressions de la communauté internationale qui exige – toujours sans succès – un retour du Honduras à la démocratie.
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