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Honduras

Retour surprise de Manuel Zelaya dans le pays

Article publié le 22/09/2009 Dernière mise à jour le 22/09/2009 à 03:34 TU

Le président déchu du Honduras est enfin de retour chez lui. Il a pris tout le monde par surprise. Après deux tentatives infructueuses en juillet dernier, Manuel Zelaya a enfin réussi à rentrer dans son pays d’où il a avait été expulsé il y a bientôt trois mois, après avoir été renversé par un coup d’Etat militaire.

Le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, salue ses supporters depuis l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, où il a trouvé refuge lors de son retour, le 21 septembre.(Photo : Edgard Garrido/Reuters)

Le président déchu du Honduras, Manuel Zelaya, salue ses supporters depuis l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, où il a trouvé refuge lors de son retour, le 21 septembre.
(Photo : Edgard Garrido/Reuters)


Avec notre correspondant régional,
 Patrick John Buffe

C’est à l’ambassade du Brésil que Manuel Zelaya a trouvé refuge ce lundi. Il est arrivé à Tegucigalpa après un périple d’une quinzaine d´heures qui lui aura permis de rejoindre la capitale depuis la frontière d’un pays voisin, apparemment le Guatemala.

Lors de ses premières déclarations à la presse, il a insisté sur le fait qu’il est revenu au Honduras pour entamer un dialogue avec le gouvernement qui l’a destitué, et trouver une solution pacifique à la crise que vit son pays depuis le coup d’Etat du 28 juin dernier.

Couvre-feu

Il a également demandé aux militaires de ne pas utiliser la force contre les sympathisants qui sont venus lui manifester leur appui devant l’ambassade du Brésil. C’est d’ailleurs depuis la terrasse de cette représentation diplomatique qu’il a salué ses partisans, coiffé de son célèbre chapeau blanc aux larges ailes.

Avec ce retour surprise, Manuel Zelaya lance un véritable défi au pouvoir en place qui veut à tout prix l’arrêter et le mettre sous les verrous. Mais le gouvernement putschiste ne peut rien faire contre lui tant qu’il restera dans l’enceinte de l’ambassade du Brésil. En attendant, le président de facto Roberto Micheletti a déjà pris une première mesure : il a restauré le couvre-feu dans tout le pays.