par RFI
Article publié le 15/09/2009 Dernière mise à jour le 15/09/2009 à 21:01 TU
Delmer Urbizo, l'ambassadeur du Honduras auprès des Nations unies, peu avant l'ouverture de la 12e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, lundi 14 septembre.
(Photo : Denis Balibouse/Reuters)
Dès l'ouverture de la session, les ambassadeurs de Cuba, du Brésil, de l’Argentine et du Mexique ont protesté contre sa présence dans la salle. L'ambassadeur du Honduras a demandé un droit de réponse, ignoré par le président de séance, il s'est approché de la tribune, c'est alors que le président de séance lui a intimé l'ordre de sortir, faisant intervenir des gardes de l'ONU.
Les représentants des pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont brandi une lettre signée le 20 août dernier par la ministre des Affaires étrangères du gouvernement Zelaya, adressée au secrétaire général des Nations unies, l'informant que l'ambassadeur Delmer Urbizo n'était plus accrédité comme ambassadeur du Honduras.
Après plusieurs heures de consultations diplomatiques, le président du Conseil des droits de l'homme a rappelé que l’Assemblée Générale des Nations Unies avait voté le premier juillet dernier, une résolution demandant aux Etats de ne pas reconnaître d’autre gouvernement que celui du président constitutionnel Manuel Zelaya. Les débats se sont néanmoins poursuivis tard. Le 14 septembre, et suite à toutes ces délibérations, le président du Conseil des droits de l’Homme a annoncé ce mardi matin que l’ambassadeur Delmer Urbizo ne pourrait plus assister à la 12e session.
Le Honduras siège également dans d'autres instances comme l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), le même blocage risque donc de se produire dans ces autres organes onusiens.
Fête de l'indépendance sous tension |
Deux mois et demi après le coup d'Etat, les partisans du président déposé Manuel Zelaya et ceux du gouvernement de facto ont prévu de célébrer l'événement chacun dans son coin. Habituellement les écoliers du Honduras défilent le jour de la fête de l'indépendance. Cette année les parents n'ont pas vraiment envie de voir leurs enfants dans les rues alors que la tension règne toujours dans le pays. Les partisans du président déposé profiteront de cette journée pour réclamer le retour de leur leader Manuel Zelaya. Et les autorités de facto ont maintenu les défilés militaires à Tegucigalpa. Le Honduras n'est pas le seul pays d'Amérique centrale à commémorer son indépendance le 15 septembre. D'autres pays comme le Nicaragua ou le Costa Rica célèbrent également l'acquisition de leur souveraineté à cette date anniversaire. Habituellement une flamme de la liberté traverse ce jour-là plusieurs pays de la région. Cette année, le flambeau ne passera pas par le Honduras, une claque symbolique pour les nouvelles autorités, qui confirme l'isolement international du Honduras depuis le coup d'Etat du 28 juin. La communauté internationale tente toujours de faire pression sur Roberto Michelletti sans succès. Dernier épisode en date : le président de facto a vu son visa pour les Etats-Unis annulé par Washington. Commentaire de l'intéressé qui ne veut rien céder : « personne n'est mort pour un visa ! ». |
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