Argentine / Honduras

Rupture des relations diplomatiques

Article publié le 19/08/2009 Dernière mise à jour le 19/08/2009 à 10:23 TU

Le président de facto du Honduras Roberto Micheletti (g) et la présidente argentine Cristina Kirchner.
(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Le Honduras a rétorqué, mardi, à l'expulsion de son ambassadrice à Buenos Aires en annonçant la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Argentine. Buenos Aires, qui soutient le président déchu, Manuel Zelaya, maintient la pression sur le régime en place depuis le coup d'Etat du 28 juin.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

La rupture des relations diplomatiques était inévitable après l’expulsion par le gouvernement argentin, la semaine dernière, de l’ambassadrice du Honduras à Buenos Aires, Carmen Eleonora Ortez Williams. Une expulsion décidée suite à une rencontre entre le président hondurien déchu, Manuel Zelaya, et le ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Taiana.

Au lendemain du push du 28 juin, l’Argentine avait fermement condamné le coup d’Etat qui a conduit au remplacement de Manuel Zelaya par Roberto Micheletti. La présidente Cristina Kirchner s’était rendue dans la région pour appuyer les tentatives de retour de l’ancien président et avait demandé aux institutions internationales de renforcer l’isolement du nouveau régime.

Par-delà l’amitié avec le Venezuela d'Hugo Chavez, principal soutient de Manuel Zelaya, la position de l’Argentine s’explique par le désir de la présidente de jouer un rôle dans une zone, l’Amérique centrale, où le Mexique, pourtant proche et discret, et le Brésil, l’autre puissance latino-américaine, sont absents. Par ailleurs, toute initiative extérieure permet à Cristina Kirchner de faire oublier ses déboires internes, à commencer par la défaite de ses partisans aux législatives du 28 juin.