Article publié le 01/07/2009 Dernière mise à jour le 01/07/2009 à 06:22 TU
Le président déchu du Honduras Manuel Zelaya, lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, le 30 juin.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Dans les travers clairsemés de l’Assemblée générale de l’Onu, Manuel Zelaya est toujours le président du Honduras. Il serre des mains et sourit sous les applaudissements. Il laisse échapper un soupir de soulagement lorsque le marteau du président de l’Assemblée générale s’abat marquant l’adoption d’une résolution condamnant le coup d’Etat dont il a été victime.
Cosigné par les pays de la région mais aussi les Etats-Unis, le texte demande à ce que Manuel Zelaya soit rétabli dans ses fonctions. Pour l’Onu aucun autre régime ne doit être reconnu.
A la tribune, le président démis raconte ce que lui est arrivé : les coups violents contre sa porte en pleine nuit, des militaires armés qui le menacent d’ouvrir le feu s’il ne lâche pas son téléphone portable puis qui le jettent dans un avion toujours en pyjama avant de l’expulser vers le Costa Rica.
Manuel Zelaya dénonce l’élite qui s’oppose, selon lui, à ses réformes en faveur des pauvres. Il assure qu’il ne veut pas ou plus d’un second mandat non prévu par la Constitution, C’est pourtant l’origine de son bras de fer avec l’armée.
Défiant, il assure qu’il rentrera au Honduras jeudi avec une délégation de l’Organisation des Etats américains même si le procureur général du Honduras lui promet une arrestation immédiate.
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