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Madagascar

La Grande île, privée de tribune à l’ONU, proteste officiellement

par  RFI

Article publié le 27/09/2009 Dernière mise à jour le 27/09/2009 à 11:30 TU

Andry Rajoelina (à droite) en compagnie de Monja Roindefo, Premier ministre de transition, le 18 mars 2009.( Photo : Reuters )

Andry Rajoelina (à droite) en compagnie de Monja Roindefo, Premier ministre de transition, le 18 mars 2009.
( Photo : Reuters )

Le gouvernement malgache a vivement réagi à l'humiliation subie par Andry Rajoelina à l'Assemblée générale des Nations unies. Le dirigeant a été empêché de s'exprimer à la tribune à la demande de membres de la SADEC, la Communauté de développement des Etats d'Afrique australe. Le Premier ministre a annoncé qu'il allait protester auprès du secrétaire général des Nations unies.

Monja Roindefo, le Premier ministre malgache, a annoncé qu’une lettre de protestation serait envoyée au secrétariat général des Nations unies. Il n’empêche que le mal est fait. La communauté d’Afrique australe dont Madagascar est suspendue a réussi son offensive, et publiquement en plus, puisqu’il y a eu débat puis vote.

Pour Monja Roindefo, il y a une explication : « Les attitudes que certains membres de la SADEC ont manifesté à New York étaient du lobbying que nous connaissons tous. Cela fait partie du lobbying payant par l’ancien président ou certains présidents qui se sont associés à eux. C’est peut-être l’ancien président qui a eu les moyens pour faire cela, donc pour moi ce n’est pas digne des Etats-Unis ».

Dans le camp des adversaires de la transition on se retient de trop de triomphalisme. Le symbole est fort mais il n’est pas très positif pour le pays.

Pour Serge Rader de la mouvance de l’ancien président, Albert Zaf, « Andry Rajoelina aurait pu se priver de telles humiliations. C’est lui qui a voulu y aller, n’importe qui, qui serait un peu raisonnable, aurait compris que c’étaient des choses qui pouvaient arriver. Ce qui est dommage, c’est que c’est le pays aussi qui en subit [l'atteinte] dans son image ».

Cet épisode aura sans doute des conséquences sur les décisions qui seront prises dans les prochains jours, tant par les autorités malgaches que par la communauté internationale. Mais pour l’heure, il n’offre pas pour autant une plus grande lisibilité sur l’avenir du pays.