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Madagascar

Manandafy Rakotonirina condamné

par  RFI

Article publié le 23/09/2009 Dernière mise à jour le 23/09/2009 à 04:19 TU

Manandafy Rakotonirina.(Photo : AFP)

Manandafy Rakotonirina.
(Photo : AFP)

Manandafy Rakotonirina, désigné Premier ministre par le président déchu Marc Ravalomanana dans son gouvernement virtuel, a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Inculpé le 29 avril pour usurpation de fonction, instigation et organisation de troubles publics, et condamné en septembre, il se retrouve ainsi exclu des accords de Maputo qui prévoient la nullité des poursuites contre les hommes politiques mais la limite dans le temps.

Que vaut la condamnation de Manandafy Rakotonirina ? Dans le contexte actuel, difficile à dire. Pour ses défenseurs, elle ne respecte pas les accords de Maputo qui avaient déclaré nulle les poursuites contre les hommes politiques. Mais le texte limite cette mesure aux condamnations prises jusqu’en août dernier.

Les faits reprochés à Manandafy ont eu lieu en avril. La condamnation tombe en septembre. Les juristes peuvent discuter de la régularité de la sanction. Il demeure que les motifs requis, en résumé, organisation de troubles publiques, sont éminemment politiques. La libération provisoire de la sénatrice Eliane Nika après une détention difficile ne suffira sans doute pas à apaiser l’ambiance.

Le pays vit toujours dans l’expectative, et pourrait subir un durcissement de la position de la communauté internationale. Cette dernière avait beaucoup misé sur la mise en oeuvre des accords de Maputo, et les adversaires d’Andry Rajoelina jouent habilement cette carte. Ils comptent organiser samedi 26 septembre un grand rassemblement pour faire valoir ce scénario de sortie de crise. Le 22 septembre, ils ont fait une demande officielle pour pouvoir utiliser le grand stade municipal.

Si l’autorisation leur est donnée, ce sera un test populaire décisif car l’enceinte peut accueillir plus de 50 000 personnes.