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Madagascar / Union africaine

L’UA condamne le nouveau gouvernement malgache

par  RFI

Article publié le 10/09/2009 Dernière mise à jour le 10/09/2009 à 20:16 TU

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L’Union africaine (UA) a condamné, ce jeudi, la mise en place du nouveau gouvernement malgache formé mardi dernier par Andry Rajoelina, l’homme fort de la Grand Île. Dans un communiqué du Conseil de paix et sécurité (CPS) qui s’est réuni à Addis-Abeba, l’organisation considère que la mise en place de ce cabinet est « une décision unilatérale ».

La crise malgache était au menu d’une réunion du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) ce jeudi à Addis-Abeba. L'organisation panafricaine condamne la mise en place d'un nouveau gouvernement qu'elle ne reconnaît pas, le considérant comme « une décision unilatérale » des autorités. Ce gouvernement, formé mardi dernier par Andry Rajoelina, l’homme fort de Madagascar, a été présenté comme étant un cabinet « républicain et d’ouverture ». L’UA considère que la formation de ce gouvernement est une « violation » des accords inter-malgaches conclus le 9 août à Maputo et appelle Andry Rajoelina à reprendre le dialogue avec les autres mouvances.

Ce gouvernement avait déjà été rejeté par les trois autres mouvances politiques malgaches, ainsi que par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui a maintenu sa décision de suspendre Madagascar de l’organisation. Mais le Conseil de paix et sécurité de l’UA se déclare aussi profondément préoccupé « face à la soudaine montée de la tension à Madagascar provoquée par la décision unilatérale des autorités du fait de former un gouvernement dit ‘d'union nationale’ sans la participation des autres mouvances politiques ».

Selon Ablassé Ouédraogo, envoyé spécial de l'Union Africaine à Madagascar, « il y a une montée perceptible de la tension et il faudrait tout faire pour calmer le jeu ». Il a ajouté que « le seul cadre consensuel demeure et reste la Charte de transition qui a été signée à Maputo » et que « des sanctions ou des mesures ciblées seront prises à l’encontre des autorités de fait ou des personnes qui les soutiennent ».

Ablassé Ouédraogo, envoyé spécial de l'Union Africaine à Madagascar

10/09/2009 par Boniface Vignon