Article publié le 08/09/2009 Dernière mise à jour le 09/09/2009 à 12:32 TU
Le président malgache de la transition Andry Rajoelina forme son nouveau gouvernement.
( Photo: Gregoire Pourtier /AFP )
Avec notre correspondant à Antananarivo, Grégoire Pourtier
Alain Andrianiseza était une figure du Magro, le lieu de rassemblement des pro-Ravalomanana, depuis que l’ancien président a été évincé du pouvoir. Et même si les manifestations s’intensifiaient ces prochains jours, on ne devrait pas le revoir de sitôt à la tribune.
Nommé ministre de la Pêche, il a été pris en effet volontairement dans les filets du nouveau gouvernement. Unique personnalité publique, ayant mené la riposte contre Andry Rajoelina, à avoir été débauché, sa seule nomination ne suffira pas à justifier l’ouverture promise.
Certes, Cécile Manorohanta, installée à la vice-primature chargée de l’Intérieur, a été ministre de la Défense de Ravalomanana. Certes on trouve un ancien ministre de l'ex-président Didier Ratsiraka. Certes, la société civile est représentée, mais il demeure que pour ses adversaires tout comme pour la communauté internationale, Andry Rajoelina passe en force.
Monja Roindefo, le Premier ministre s’est gardé de parler de consensus préférant l’expression « gouvernement républicain ». Un gouvernement dont on ne peut pas préjuger la durée de vie puisque considéré comme unilatéral, il remettrait en cause les accords de Maputo, signés par toutes les mouvances politiques malgaches le 9 août dernier.
« L'une des quatre mouvances prend son aise pour nommer un gouvernement sans se soucier de ce que peuvent dire les autres. »
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