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Madagascar

Rajoelina nomme son nouveau gouvernement « républicain »

Article publié le 08/09/2009 Dernière mise à jour le 09/09/2009 à 12:32 TU

Le président malgache de la transition Andry Rajoelina forme son nouveau gouvernement.( Photo: Gregoire Pourtier /AFP )

Le président malgache de la transition Andry Rajoelina forme son nouveau gouvernement.
( Photo: Gregoire Pourtier /AFP )

On connaît enfin le nouveau gouvernement de Andry Rajoelina. Vendredi dernier, le président de la transition avait maintenu son Premier ministre en poste, lui demandant de mettre en place un gouvernement d’unité nationale ouvert aux autres mouvances. Ces dernières avaient dénoncé une décision unilatérale et refusé officiellement de participer à ce gouvernement. De fait, les débauchages ne sont pas légion, et seuls treize nouveaux ministres ont été nommés, alors que dix-huit ont conservé leur poste. Mais à peine formé, ce nouveau gouvernement a été « rejeté » par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui a maintenu sa décision de suspendre ce pays de l'union, à l'issue du 29e sommet ordinaire de la SADC tenu lundi 7 septembre à Kinshasa.

Avec notre correspondant à Antananarivo, Grégoire Pourtier

Alain Andrianiseza était une figure du Magro, le lieu de rassemblement des pro-Ravalomanana, depuis que l’ancien président a été évincé du pouvoir. Et même si les manifestations s’intensifiaient ces prochains jours, on ne devrait pas le revoir de sitôt à la tribune.

Nommé ministre de la Pêche, il a été pris en effet volontairement dans les filets du nouveau gouvernement. Unique personnalité publique, ayant mené la riposte contre Andry Rajoelina, à avoir été débauché, sa seule nomination ne suffira pas à justifier l’ouverture promise.

Certes, Cécile Manorohanta, installée à la vice-primature chargée de l’Intérieur, a été ministre de la Défense de Ravalomanana. Certes on trouve un ancien ministre de l'ex-président Didier Ratsiraka. Certes, la société civile est représentée, mais il demeure que pour ses adversaires tout comme pour la communauté internationale, Andry Rajoelina passe en force.

Monja Roindefo, le Premier ministre s’est gardé de parler de consensus préférant l’expression « gouvernement républicain ». Un gouvernement dont on ne peut pas préjuger la durée de vie puisque considéré comme unilatéral, il remettrait en cause les accords de Maputo, signés par toutes les mouvances politiques malgaches le 9 août dernier.

Emmanuel Rakotovahiny, de la mouvance Zafy

« L'une des quatre mouvances prend son aise pour nommer un gouvernement sans se soucier de ce que peuvent dire les autres. »

08/09/2009 par Juliette Rengeval