Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 06/10/2009 à 16:14 TU
Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao (g), et le leader nord-coréen Kim Jong-il (d), le 6 octobre 2009 à Pyongyang.
(Photo : Reuters/KCNA)
Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier
Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères n’a pas caché son irritation : « Nous attendons des explications de la part du gouvernement chinois, a-t-il déclaré, et nous le lui avons fait savoir ». Il est indigné par ces accords de coopération qui, selon lui, pourraient prendre le contre-pied des sanctions votées en juin par le Conseil de sécurité de l’Onu à l’encontre de la Corée du Nord. Il modère pourtant ses propos en ajoutant que son gouvernement étudierait de près les engagements pris par Pékin vis-à-vis de Pyongyang, pour bien s'assurer qu'ils ne respectent pas la résolution de l’Onu.
Mis à l'écart
Ces derniers temps, Séoul est aussi très agacé d’être mis à l’écart des négociations sur le nucléaire nord-coréen. Pyongyang fait en effet tout son possible pour traiter directement avec les Etats-Unis en ignorant superbement la Corée du Sud. Depuis son arrivée au pouvoir en février 2008, le gouvernement conservateur de Séoul a coupé les ponts avec le Nord, et supprimé ses importantes aides économiques, tant que ce dernier n’aura pas renoncé à ses programmes nucléaires. Rompant avec dix ans de rapprochement Nord-Sud, cette attitude rigide lui vaut l’hostilité de Pyongyang autant que des progressistes sud-coréens.
Chercheur titulaire à l'Institut de Recherches sur le Sud-Est Asiatique (Irsea/Cnrs)
« La Corée du Nord poursuit le développement de son programme d'armement stratégique, c'est à dire à la fois nucléaire et balistique, et d'un autre côté il lui faut obtenir le maximun d'ouverture de la part des Etats-Unis, si possible une reconnaissance, si possible un pacte de non-agression. »
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