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Burkina Faso

Ouagadougou, ville meurtrie

par Anne-Laure Marie

Article publié le 06/10/2009 Dernière mise à jour le 08/10/2009 à 13:22 TU

Dégâts à Ouagadougou après les inondations de septembre 2009.F.Laureys /Atelier des médias / RFI

Dégâts à Ouagadougou après les inondations de septembre 2009.
F.Laureys /Atelier des médias / RFI

C'est avec le Sénégal, le pays d'où nous est parvenue la plus grande quantité d'images. A l'origine de cette médiatisation «parallèle» des inondations qui ont durement frappé Ouagadougou dans la nuit du 1er au 2 septembre 2009, un membre de l'atelier des médias. François Laureys est chef de projet pour le Mali et le Burkina Faso au sein de la coopération néerlandaise (IICD) . Il habite Amsterdam et c'est peut-être aussi ce qui lui a permis de servir de relais pour un pays où les infrastructures ont été détruites, y compris les moyens de communication avec l'extérieur.

11 septembre dernier : les Nations Unies lancent un appel d'urgence pour collecter des fonds pour le Burkina Faso. «L’abri, l’eau, l’assainissement, les vivres et les produits non-vivres figurent par les  besoins les plus urgents» peut-on lire dans le rapport de l'OCHA. Autant dire que tout manque. Pire, à l'instar du Togo ou du Sénégal, la catastrophe impacte la rentrée scolaire «à l’approche de la rentrée , la problématique de la relocalisation des victimes vivant présentement dans les écoles se pose avec acuité.» Or cette catastrophe aurait été trop peu montrée dans les médias occidentaux, donnant l'idée à Michel qui en a « un peu sa claque de nous voir pleurer quotidiennement » d'organiser une conférence virtuelle autour de la problématique des inondations. Réponse de François : « pourquoi ne pas commencer directement par une action collective et collaborative autour du désastre des pluies 2009 ? Si vous envoyez tous vos photos, vidéos et témoignages c'est déjà mieux que d'attendre que les médias occidentaux se réveillent... ensuite vous pouvez revendiquer que vos gouvernements se préparent mieux à ces genres de phénomènes (investissements en infrastructures d'écoulement d'eau, barrages, digues etc.; urbanisation plus contrôlée; systèmes d'alertes météo basés sur prévisions satellitaires etc.), et que les bailleurs internationaux soutiennent financièrement.»
Dont acte. Voici les photos collectées par François sur Ouagadougou. C'est aussi lui qui en fait le commentaire lors de l'émission de l'atelier des médias consacrée à ces inondations.


Ci-dessous une video de Williamouango, enregistrée le 2 septembre à Ouagadougou, montrant les inondations dans le quartier de Dapoya.

Le site officiel (gouvernemental) sur les inondations au Burkina: http://www.inondationsauburkina.net/