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Congo-Brazzaville

Recrudescence de l'insécurité dans le sud

par  RFI

Article publié le 16/10/2009 Dernière mise à jour le 16/10/2009 à 16:24 TU

L’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias « Pasteur Ntumi », à Kinkala, Brazzaville au Congo, le 9 juin 2008.(Photo : AFP)

L’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias « Pasteur Ntumi », à Kinkala, Brazzaville au Congo, le 9 juin 2008.
(Photo : AFP)

L’insécurité connaît une recrudescence dans le Pool, une région du Sud du Congo, voisine de Brazzaville, qui a connu une série de guerres civiles entre 1998 et 2003. De nouvelles attaques contre des trains assurant le trafic sur le Chemin de fer Congo-Océan sont signalées. L’ancien chef rebelle, le Pasteur Ntumi, nie toute responsabilité alors que le gouvernement l’incrimine. Loïc Martial l’a rencontré dans son fief de Soumouna, à 40 km au Sud de la capitale congolaise

Des trains bloqués pendant de longues heures et leurs passagers rackettés. La paix et la quiétude qui régnaient dans le Pool semblent être perturbées. Cette ligne de chemin de fer qui relie la capitale, Brazzaville, au terminal portuaire pétrolier de Pointe-Noire, distant de 500 kilomètres, est cruciale pour le réseau des transports congolais. Elle borde aussi un ensemble de terres agricoles fertiles.

Or, ces dernières semaines, les attaques armées se sont multipliées, certaines menées par d'ex-miliciens Ninjas, adversaires de l’armée congolaise durant la guerre civile de 1998-2002, dont tous n'ont pas abandonné les armes.

Dénégations du pasteur Ntumi

Depuis son fief de Soumouna, à 40 km de la capitale,  leur ex-leader, Frédéric Bintsamou Ntumi, nie toute responsabilité dans la dégradation de la situation. «On ne peut plus parler des Ninjas au Congo Brazzaville. Le CNR [Conseil national des républicains, ancien mouvement rebelle de Ntumi] est devenu un parti politique. Mais pourquoi, quand il y a des situations dans les autres départements, n’interpelle-t-on pas le révérend Pasteur Ntumi ? », a-t-il déclaré à notre correspondant.

Face à cette situation, le gouvernement durcit le ton. Mais pour le Pasteur, c’est au gouvernement seul qu’incombe la responsabilité de rétablir la sécurité dans la région. Et l’ex-chef rebelle en profite pour rappeler qu’il attend toujours une note de service afin de prendre ses fonctions de délégué général, chargé de la promotion des valeurs de paix. « Impliquez moi d’abord, pour que je travaille et au fur et à mesure, nous allons décrisper la situation », lance-t-il à l’adresse des autorités.

Réélu en juillet dernier pour un nouveau mandat de sept ans, le président congolais Denis Sassou-Nguesso a réclamé que son gouvernement lui soumette un plan pour rétablir la sécurité dans cette région alors que le Congo négocie avec la principale organisation agricole sud-africaine un accord de mise en valeur des terres censé réduire sa dépendance alimentaire.